Les personnes LGBTIQA sont très généralement marginalisées et empêchées d‘accéder à leurs droits civils et politiques, ainsi qu‘à leurs droits économiques, sociaux et culturels. Elles sont discriminées par des institutions publiques, des services de sécurité, par le système éducatif et sur le marché de l‘emploi. Cette discrimination structurelle mine leurs droits humains, créant un environnement d‘exclusion extrême, au sein duquel elles ne peuvent répondre à leurs besoins fondamentaux ni exercer leurs droits fondamentaux.
De par cette marginalisation continue et systématique, les communautés LGBTIQA sont plus enclines à expérimenter la pauvreté, comme le souligne le rapport du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l‘Homme : « (…) le nombre de personnes pauvres, de personnes sans abri et de personnes confrontées à l’insécurité alimentaire est plus élevé parmi les LGBT que dans le reste de la population ».
Pays : Monde
Le pouvoir des femmes dans les luttes pour la souveraineté alimentaire
Dans le contexte actuel de montée de la faim et de l’effondrement écologique, les femmes et toutes les personnes qui cherchent à réinventer l’alimentation, l’environnement et les économies font face à un nombre sans cesse croissant d’attaques. Ce numéro de l’Observatoire du droit à l’alimentation et à la nutrition est une publication opportune et nécessaire : les auteures abordent des questions essentielles du pouvoir et exposent la violence structurelle qui dénigre les femmes et l’environnement.
Paradoxalement, les femmes sont majoritairement responsables de la production alimentaire mondiale. Pourtant, ce sont également elles qui souffrent démesurément de la faim. En plus, ce constat reste largement méconnu. Bien que les expériences et l’accès à l’alimentation des femmes ne soient pas uniquement influencés par leur sexe, mais aussi par leur race, leur classe et leur orientation sexuelle, toutes les femmes sont touchées par la violence. À certains endroits, elles sont sous-représentées, marginalisées et exclues, invisibles dans les politiques, les données et la recherche. Dans d’autres cas, l’autoritarisme et le conservatisme religieux limitent l’autonomie alimentaire et l’intégrité physique des femmes. Dans le monde entier, les femmes sont exploitées et dépossédées de leurs terres et de leurs ressources.
Malgré tout, et comme le montre abondamment ce numéro, les femmes s’organisent, se mobilisent et exercent leur autonomie dans le monde entier. Dans les champs du Mali et de l’Inde, les femmes cultivent des aliments nutritifs d’une manière juste sur le plan social et environnemental. Dans les rues du Brésil, elles manifestent contre la violence dans le secteur agroalimentaire grâce à la Marche des pâquerettes. Les femmes qui migrent de l’Amérique centrale vers l’Amérique du Nord font face à l’adversité, tandis qu’à Jinwar, dans le nord de la Syrie, elles construisent une nouvelle société et cultivent la nourriture collectivement. Au niveau mondial, les femmes influencent les prises de décisions au niveau international dans le Comité des Nations Unies sur la sécurité alimentaire mondiale.
Cette publication est le résultat d’un processus de réflexion collective mené par les femmes. Ici, les auteures invitent les mouvements féministes et autour de l’alimentation, qui sont aussi divers que leurs luttes et leurs antécédents politiques, à nouer des alliances et à se joindre à la discussion pour faire avancer les droits des femmes, y compris des jeunes femmes et des filles. Leur mission est de créer des systèmes alimentaires justes.
Face aux crises multiples, la force de la résistance individuelle et collective des femmes pour ouvrir la voie à de meilleures relations sociales et écologiques ne peut être sous-estimée.
Sommaire :
En colère : les femmes et la nature (Donna Andrews, Kiah Smith et M. Alejandra Morena)
La résistance des femmes contre l’autoritarisme au Brésil, aux Philippines et à Rojava (Syrie du Nord) (Daryl L. Leyesa)
Les femmes invisibles : la faim, la pauvreté, le racisme et le genre au Royaume-Uni (Deirdre Woods)
Coming Out : la diversité de genre dans le système alimentaire (Paula Gioia)
L’agroécologie n’existe pas sans le féminisme (Iridiani Graciele Seibert, Azra Talat Sayeed, Zdravka Georgieva et Alberta Guerra)
Migrer pour survivre : un dialogue entre femmes du Guatemala, du Honduras et du Mexique (Andrea Dominique Galeano Colindres et Vanessa Albertina Sosa López)
Le jeu de la Ficelle
Le jeu de la ficelle est un jeu interactif qui permet de représenter par une ficelle les liens, implications et impacts de nos choix de consommation. Il offre un éclairage sur les relations entre le contenu de l’assiette moyenne du Belge et diverses problématiques comme la qualité de l’eau, la dette extérieure d’un pays du « Sud », la malnutrition, le réchauffement climatique ou les conditions de travail d’un ouvrier au Costa Rica.
A partir de la thématique de l’alimentation, le jeu révèle des liens indissociables entre les sphères économique, sociale, environnementale et politique de notre société. Il souligne également l’interdépendance entre les différentes populations de la planète face au phénomène de la globalisation et du tout-au-marché.
Mallette pédagogique pour le droit à l’alimentation
Cette mallette compile des outils pédagogiques variés (photolangage, jeux de rôles, photos structurées, films…) pour aborder la thématique du droit à l’alimentation et ses enjeux (accaparement des terres, agrocarburants, spéculation alimentaire, sur- et sous-nutrition, genre et accès à la terre…) avec un public dès 15 ans. Les outils de la mallette sont disponibles selon les cas dans différents formats: outils papier, téléchargeables ou films documentaires, et 2 outils à visiter ou emprunter.
Cette mallette est destinée en priorité aux enseignants des écoles secondaires supérieures, voire du supérieur universitaire ou non-universitaire. Elles peut toutefois servir à des animations en dehors du cadre scolaire, que ce soit en maison de jeunes, maison de quartier, association d’accueil extra-scolaire, ou encore dans les mouvements de jeunesse.
L’alimentation durable à la portée de tous !
Cette animation met en évidence les impasses de notre système agro-alimentaire tout en évoquant des pistes d’action, tant individuelles que collectives. Elle permet d’aborder la question de l’alimentation tout en laissant la parole à chacun pour exprimer son rapport à la nourriture, ce à quoi il veille lorsqu’il fait ses achats ou prépare ses repas.
De mon assiette à la planète
La malle virtuelle « De mon assiette à la Planète » est une sélection d’outils pédagogiques en ligne (dossiers téléchargeables, vidéos et sites internet) pour aborder l’alimentation durable avec les 5-18 ans et adultes.
La thématique de l’alimentation étant bien plus que le fait de manger, elle nous invite à élargir notre champ de vision et à explorer toute sa complexité. En matière d’éducation, l’approche systémique convient particulièrement. Une approche qui propose d’analyser les liens, les interactions entre les divers éléments d’un système. Ici, l’alimentation.
C’est l’objectif de cette malle d’outils pédagogiques virtuels. Des ingrédients variés pour questionner notre assiette, aider à la compréhension de ses multiples origines et destins et tendre vers une mise en action ! Pour une alimentation plus saine, plus respectueuse des hommes, des animaux et des plantes sur toute la Planète !
Escape Game des alternatives alimentaires
Mélange de jeu de rôle et de Cluedo, l’escape game d’Oxfam plonge les participant·e·s dès 12 ans dans le rôle de chef·fe·s d’Etats et d’expert·e·s devant trouver des solutions à la crise alimentaire mondiale. A l’aide de documents et indices cachés dans la pièce, le groupe devra collaborer pour résoudre les énigmes dans le temps imparti.
Le jeu permet à la fois de prendre conscience des impacts de notre alimentation et d’identifier les solutions pouvant être mises en place.
Pour une approche globale et solidaire en sécurité alimentaire
Article signé par de nombreuses.eux universitaire, analysant la gestion actuelle de la mise en place de la sécurité alimentaire, et leurs recommandations pour qu’elle soit la plus efficiente possible.
Le projet de sécurité sociale de l’alimentation, aspects internationaux/décoloniaux
Lors de cet atelier/conférence, Laura Petersell du groupe sécurité sociale de l’alimentation nous parle des aspects internationaux/décoloniaux du projet de sécurité sociale de l’alimentation.
Pour une sécurité sociale de l’alimentation
Dossier vaste, complet et « multimédiatique » (vidéo, texte, podcast) destiné à appréhender au mieux la notion de « sécurité sociale de l’alimentation » et des enjeux qui l’entourent.
« Avant même le Covid-19, 5 millions de personnes en France dépendaient déjà de l’aide alimentaire pour se nourrir. Avec le confinement imposé par le gouvernement, le chômage technique de milliers de personnes, la fermeture des marchés ainsi que l’effondrement de l’intérim ont provoqué une baisse importante et brutale des revenus des précaires. De plus, avec la fermeture des établissements scolaires, de nombreux enfants ne peuvent plus déjeuner gratuitement à la cantine.
De plus, l’alimentation est dominée par des systèmes alimentaires agro-industriels gourmands en ressources, mis en cause dans les changements climatiques, pauvres en emplois et fournissant des aliments de mauvaise qualité nutritionnelle à l’origine de pathologies multiples.
Aussi, depuis quelques années, l’idée d’une Sécurité sociale de l’alimentation fait son chemin … Découvrez-la dans ce dossier spécial. »