LE site pour tout savoir sur la sécurité sociale de l’alimentation
Depuis deux ans, les membres du collectif pour une sécurité sociale de l’alimentation échangent, construisent et portent un projet de société à la hauteur des enjeux agricoles et alimentaires. Forts de travaux bien plus anciens, ils partagent leurs expériences et leurs points de vue pour essayer de penser les institutions d’une socialisation de l’agriculture et de l’alimentation… Tout un projet !
Découvrez l’ensemble de ces réflexions, la proposition détaillée d’une sécurité sociale de l’alimentation, ainsi qu’une série d’initiatives locales qui mettent en place les prémisses d’un tel dispositif sur ce site entièrement consacré à la sécurité sociale de l’alimentation!
L’aide alimentaire est une thématique peu présente dans les médias généralistes. Non que la presse n’en parle pas, mais le sujet est systématiquement vu par l’un ou l’autre petit bout de la lorgnette. Soit côté misérabiliste, distribution de soupe populaire à la gare de BruxellesCentral ; soit côté événementiel, le spectacle annuel des Enfoirés. Si celui-ci permet de rappeler l’existence des Restos du Cœur, son objectif initial de sensibilisation et de militantisme s’est émoussé avec le temps et beaucoup le regardent comme une affable émission de divertissement.
Colis alimentaires, épiceries et restaurants sociaux, … l’aide alimentaire est pourtant bien un secteur à part entière. Et les activités qu’il génère sont marquées du sceau de la solidarité. Solidarité institutionnelle : une part importante du financement provient de l’Europe ; solidarité interpersonnelle : le secteur repose sur le dévouement de très nombreux bénévoles.
Ce secteur est aujourd’hui à la veille d’une réorganisation fondamentale. Son architecture institutionnelle européenne sera tout prochainement complètement revue. Il va (plus que probablement) passer de la DG Agriculture à la DG Emploi et Affaires sociales, en perdant (très
certainement) une part importante de son budget lors de ce déménagement. Parallèlement, le secteur tend à se structurer, et questionne cet espace dans lequel coexistent don de soi charitable et travail social professionnel.
L’occasion d’approfondir cette thématique nous est donnée par deux initiatives de la Fédération des Services Sociaux (qui abrite la Concertation Aide Alimentaire). La première s’est déroulée au premier semestre de cette année, dans le cadre d’un appel à projets lancé par Emir Kir, portant la casquette de secrétaire d’Etat bruxellois à l’Urbanisme. Les façades de huit associations d’aide alimentaire bruxelloises ont été «verdurisées» afin d’attirer l’attention du grand public sur la problématique. Voyez nos pages illustrées au centre du numéro.
La seconde est l’organisation d’un colloque européen qui se tiendra à Bruxelles les 18 et 19 décembre 2012. Intitulé «Droit et accès à l’alimentation : quelle stratégie d’aide alimentaire pour l’Europe de demain ?». A cette occasion, certains articles de ce numéro seront traduits en néerlandais et en anglais afin d’alimenter la réflexion des participants. Les débats et perspectives issus de ce colloque serviront de point de départ à un second dossier du BIS sur la thématique, qui paraîtra en avril 2013.
La crise de la COVID a mis en lumière la fragilité des grandes institutions qui ne garantissent plus la nourriture à tous, encore moins une nourriture de qualité. Pour près de six millions de nos concitoyens, manger est devenu une angoisse quotidienne, ravivant la peur ancestrale du manque de nourriture.
Cette situation a réactivé l’exigence d’une société en mesure d’assurer le droit à une alimentation choisie. Et pourquoi pas l’instauration d’une sécurité sociale de l’alimentation, comme il existe une sécurité sociale de la santé ?
L’urgence est là, mais ouvrir un tel droit implique de remettre en cause la domination de l’agro-industrie sur l’actuel système alimentaire. De réinterroger, aussi, notre fonctionnement démocratique en y associant les absents à commencer les femmes, écartées des prises de décision alors que le modèle alimentaire repose d’abord sur elles.
Dans Manger, la chercheuse Dominique Paturel et la journaliste Marie-Noëlle Bertrand appellent à reprendre le pouvoir sur la façon d’accéder à une alimentation durable. Elles invitent les chercheurs, syndicats paysans, associations, ONG à poursuivre leurs travaux sur le sujet, les territoires à devenir des leviers pour faire converger les débats et expérimentations en cours.
Un plaidoyer utile.
Enregistrement du webinaire « La Sécurité Sociale Alimentaire en question » organisé le 13 janvier 2021. Présenté par Jonathan Peuch, chargé de recherche et plaidoyer chez FIAN Belgium, et Brigitte Grisar, chargée de projet à la Fédération des services sociaux avec Dominique Paturel et Mathieu Dalmais.
Dominique Paturel et Mathieu Dalmais ont dans un premier temps expliqué les enjeux et le fonctionnement de la sécurité sociale alimentaire, avant que les participants n’approfondissent les échanges en sous-groupe. La sécurité sociale alimentaire se propose comme une solution au manque d’accès de certains publics à une alimentation suffisante, de qualité, et comme une solution pour orienter les acteurs agricoles de la fourche à la fourchette.Le principe est une «cotisation» (sur les salaires, les cotisations sociales, la valeur-ajouté…) à l’échelle d’un large territoire (national, régional) qui alimenterait des caisses. Ces caisses localisées «conventionneraient» des produits alimentairesen se basant sur des principes démocratiques : seuls les produitsrépondant à certains critères pourraient être achetés avec cet argent (exemple: revenu décent pour le producteur, technique durable de production, plafond de prix…).
Le projet d’une SSA se place dès le départ au niveau d’une loi, avec une visée universaliste (tout le monde est concerné, ce qui n’empêche pas de fixer des critères). Il permet d’imaginer des changements structurels du système alimentaire pour les réorienter vers plus de justice sociale et plus de durabilité. Il repolitise la question alimentaire en interrogeant et dénonçant son statut de marchandise. La SSA peut inspirer d’autres initiatives locales ou citoyennes, mais seule une loi permettrait la réalisation de son horizon politique (universalité, pas de discrimination, responsabilité de l’Etat, changement structurel sur le système alimentaire).
A la suite de l’enregistrement de ce webinaire, vous pouvez retrouver un ensemble de ressources qui permettent de prolonger les différentes réflexions amorcées par les différent.e.s intervenant.e.s
Depuis quelques décennies, l’aide alimentaire semble s’imposer comme une réponse incontournable à la pauvreté. Colis alimentaires, restaurants sociaux et épiceries sociales permettent à des centaines de milliers de personnes de se nourrir ou de soulager leur budget. Une aide nécessaire qui se paie souvent au prix de la dignité.
Comment comprendre le développement d’un circuit alimentaire « pour les pauvres » dans nos sociétés d’abondance ? Comment ces aides s’articulent-elles aujourd’hui avec les mécanismes de protection sociale ? Qu’en pensent les personnes qui y ont recours ?
Les auteurs de cet ouvrage explorent l’aide alimentaire sous différents angles : à partir de l’histoire politique, sociale et économique qui tend à l’ériger en solution privilégiée pour répondre à la précarité ; à partir de ce qu’en disent ceux et celles qui la vivent au plus près (les personnes qui y ont recours et celles qui la mettent en œuvre) ; à partir enfin d’expériences menées dans le champ de l’alimentation durable à la recherche d’alternatives.
Cet ouvrage collectif initié par la Concertation Aide Alimentaire (FdSS-FdSSB) en collaboration avec le CBCS, rassemble les contributions de dix auteurs provenant de différents horizons : Jeffrey Tyssens, Peter Scholliers, Catherine Rousseau, Pierre Reman, Deborah Myaux (dir.), Louise Méhauden, Charlotte Maisin, Hugues-Olivier Hubert, Philippe Defeyt et Lotte Damhuis.
Loin d’offrir un horizon politique désirable, l’aide alimentaire demeure un puissant révélateur de l’évolution de notre société et de notre système de protection sociale.
Face à l’urgence de la crise écologique, on se demande comment agir, par où commencer… Cette BD nous fait réaliser que nos choix alimentaires sont au centre de plein de problématiques actuelles. De ce point de vue, manger devient un excellent moyen d’entrer en transition.
Nous expliquons brièvement ce qu’est un système alimentaire, l’approche systémique et pourquoi il est intéressant de s’engager en transition par son alimentation.
Basé sur des sources scientifiques et vérifié par des experts dans le domaine, ceci est le résultat de la réflexion et du travail de deux jeunes ingénieurs agronomes inquiets pour l’avenir et ayant l’envie profonde de communiquer de manière légère sur un sujet très sérieux.
Article de la sociologue Estelle Fourat, qui tente de faire la synthèse des différentes contributions permettant de situer et de rendre compte, sociologiquement, des inégalités sociales d’accès à une alimentation de qualité.
Sur base des expérimentations menées dans le cadre du projet AD-In, ce cahier de recommandations propose une série d’idées et initiatives visant à inspirer les professionnels de terrain qui souhaitent travailler la thématique de l’alimentation durable au départ de leur institution. Ces réflexions portent à la fois sur les comportements individuels en matière d’alimentation et les changements à opérer sur l’environnement au sein duquel les personnes évoluent.
Ce document vise à mettre en évidence les questionnements communs qui ont émergé chez les professionnels rencontrés dans le cadre du projet AD-In, mais aussi les solutions innovantes (outils, pistes d’cation ….) qui ont été imaginées au départ de ces différentes expérimentations de terrain. Ces fiches ont également pour objectif de vous fournir les arguments-clés pour convaincre vos équipes, vos collègues, votre hiérarchie, vos partenaires … de la nécessité de s’inscrire collectivement dans une initiative en faveur de l’alimentation durable inclusive.
Plus largement, ces différentes pistes ont aussi pour but de vous permettre de questionner votre politique institutionnelle dans son ensemble.
Ce kit a été créé à l’issue du projet franco-belge « AD-In », dont l’objectif est de contribuer au développement durable du territoire transfrontalier par la mise en place d’une stratégie visant à rendre l’alimentation durable accessible à tous et en particulier aux personnes les plus vulnérables.
Un défi Alimentation durable vise à accompagner un certain nombre de ménages vers une alimentation saine et équilibrée, respectueuse des hommes et de l’environnement. Les objectifs d’un défi vont également varier en fonction des structures mobilisées dans la démarche et de leurs publics cibles. S’agit-il d’amener les participants à acquérir une plus grande autonomie alimentaire ? De sortir des usagers de l’isolement, de favoriser la socialisation et de développer l’estime de soi ? Ou encore, d’encourager la mixité culturelle et la cohésion sociale ? S’agit-il enfin de favoriser l’apprentissage d’habitudes alimentaires meilleures pour la santé ? L’approche du défi a ceci de particulier qu’elle pourra répondre à ces différentes préoccupations, à des degrés divers.
Ce kit comprend plusieurs parties qui vont vous permettre de construire votre défi pas à pas :
- La rubrique contenu, pour comprendre l’alimentation durable et ses enjeux.
- La rubrique méthode, comprenant des fiches dédiées à la préparation et des fiches dédiées à la mise en œuvre du défi
- La rubrique activités, pour composer votre « menu » en fonction de vos objectifs et des souhaits des participants. Elle se décompose en trois catégories : Cuisine, Jardinage et Eco-citoyenneté.
Le Manuel des jardiniers sans moyens part de la conviction que tout le monde peut jardiner, malgré l’absence d’expérience, de terrain ou de moyens financiers.
Cet ouvrage est complet : absolument TOUT du strict nécessaire pour se lancer dans l’aventure est présenté, sans compliquer les choses et en veillant à bien illustrer.