« L’alimentation doit être considérée comme un droit fondamental au même titre que le logement ou l’éducation. S’alimenter est essentiel à la vie. En ce sens, les aliments ne sont pas un bien parmi tant d’autres. Ils répondent à un besoin essentiel pour l’ensemble de la population. La reconnaissance du droit à l’alimentation doit donc être garantie par le gouvernement du Québec.
Alors qu’une part importante de la population est de plus en plus soucieuse de son alimentation et choisit des aliments en fonction de leurs liens directs avec la santé (aliments biologiques, aliments fonctionnels, etc.), plusieurs n’ont pas les moyens financiers d’effectuer de tels choix. Cela dénote une inquiétante réalité, soit celle d’une alimentation à deux vitesses, car les choix alimentaires nécessaires aux saines habitudes de vie sont souvent les moins accessibles aux personnes à plus faible revenu. »
Dans cet avis, les membres du Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ) formulent une série de recommandations destinées à la mise en place d’un réel droit à une alimentation de qualité, variée et équilibrée, combinant ainsi les enjeux de transition des systèmes alimentaires à ceux de justice sociale.
Voici ces différentes recommandations, détaillées au sein de ce document :
- Augmenter le revenu disponible des Québécoises et des Québécois
- Contrôler les prix des aliments de base
- Renforcer le pouvoir citoyen dans le domaine alimentaire
- Augmenter le financement des organismes communautaires autonomes
Bienvenue au balado du Regroupement des cuisines collectives du Québec, un balado où on parle de cuisines collectives, d’autonomie alimentaire et de différents enjeux autour de l’accessibilité à l’alimentation, dans une perspective d’action communautaire et d’éducation populaire.
Pour ce premier épisode, nous recevons Sylvie Sarrasin, présidente du RCCQ ainsi que Josée di Tomasso, chargée de projets au Centre d’entraide Racine-Lavoie.
Cette étude recense plus 800 actions favorisant l’accès à des aliments de qualité pour tous au Québec. La recension met en évidence la diversité des interventions en cours au Québec et des secteurs d’activités concernés par la problématique. Le rapport révèle également les principaux obstacles rencontrés, les besoins des organisations et les collaborations intersectorielles à mettre de l’avant pour améliorer la situation.
Les initiatives recensées se répartissent dans 18 catégories allant de l’amélioration de la disponibilité des aliments dans les milieux de vie à l’adoption de politiques alimentaires en passant par la réduction du coût des aliments ou l’optimisation de la logistique de distribution et de récupération. Elles sont portées par des organisations issues de sept secteurs d’activités essentiels : communautaire, municipal, bioalimentaire, santé et services sociaux, éducation et recherche, intersectoriel et environnement. Les actions sont principalement mises en œuvre à l’échelle des municipalités et des MRC et sont en majorité destinées à l’ensemble de la population ou aux personnes à faible revenu. Près de 80% d’entre elles sont réalisées en partenariat.
De nombreux besoins et obstacles ont été identifiés dans la réalisation des actions, notamment le manque de financement récurrent, de ressources humaines et d’infrastructures adéquates. Des efforts sont aussi nécessaires pour s’assurer que les interventions mises en place rejoignent et répondent aux besoins des personnes les plus vulnérables.
Un constat principal se dégage de ce rapport : un seul secteur d’activités ne peut, à lui seul, agir sur toutes des dimensions de l’accès et de la qualité des aliments, et ainsi assurer la sécurité alimentaire de l’ensemble de la population. Des interventions structurantes et coordonnées, ainsi que les partenariats intersectoriels sont nécessaires pour améliorer l’accès à une saine alimentation et réduire les inégalités sociales de santé.
Réunis en assemblée générale annuelle le 31 mai 2017 à Orford, les membres du Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ) ont adopté une déclaration portant sur le droit à une saine alimentation. Cette adoption conclut une vaste consultation menée au cours des 24 derniers mois au sein du mouvement des cuisines collectives et dans une moindre mesure au sein de la population.
Convaincu que les actions citoyennes communautaires ou écologistes ne suffiront pas à changer substantiellement le cours des choses en matière de droit à une saine alimentation au Québec, le RCCQ a décidé d’exercer son leadeurship et d’entreprendre une opération de mobilisation des citoyen.ne.s et des organisations et de représentation auprès des paliers de gouvernement ayant une incidence sur l’alimentation, pour l’adoption de politiques, de programmes et de lois capables de faire une réelle différence.
Les cuisines collectives permettent aux gens de rencontrer d’autres personnes et d’accroître leurs capacités en cuisine. Elles permettent aussi de découvrir de nouvelles recettes et de partager les coûts.
Cette fiche vous fournit quelques outils pour vous aider à organiser des activités de cuisine collective. Vous pourrez parler de saine alimentation pendant les activités et aider les participantes et les participants à développer leur autonomie alimentaire*.
Voici les sujets abordés :
• Planifier les achats
• Se servir des restes
• Parler d’alimentation en cuisinant
• Enseigner l’hygiène et la salubrité
• Consulter des ressources fiables
* Ici, l’autonomie alimentaire signifie être capable de se débrouiller en cuisine et de faire des choix équilibrés.
Les repas communautaires jouent un rôle central dans nombre de groupes et d’associations comme les églises et les organismes de services sociaux. Invitant diverses communautés à se rassembler autour de l’expérience universelle consistant à savourer de la bonne nourriture, ces repas permettent également d’améliorer les communautés et la santé de ses membres.
Ce manuel vise à guider et à inspirer les chefs et les gestionnaires de programme qui veulent mettre sur pied un programme de repas communautaires. Toutes les organisations sont uniques alors que chacune d’entre elles répond aux besoins, aux aspirations et aux défis particuliers d’une communauté donnée. Néanmoins, un ensemble de lignes directrices et de pratiques d’excellence, qui s’applique globalement aux programmes de repas communautaires, a vu le jour au fur et à mesure de l’évolution du modèle dont s’inspirent les centres communautaires d’alimentation. Le présent manuel, qui décrit ces lignes directrices et ces pratiques d’excellence, s’inspire des différentes expériences vécues par trois chefs communautaires aux centres communautaires d’alimentation The Stop (Toronto, Ontario), The Table (Perth, Ontario), The Local (Stratford, Ontario) et NorWest Co-op (Winnipeg, Manitoba).
Nous avons conçu ce manuel afin de les aider à analyser les occasions et les défis qui peuvent surgir au cours du processus permettant aux banques alimentaires d’évoluer, à partir du modèle caritatif, vers un autre qui s’articule autour de la lutte à la pauvreté, de la justice alimentaire et des déterminants sociaux de la santé.
Ce manuel propose un ensemble de mesures concrètes que les banques alimentaires peuvent prendre pour offrir des services qui vont au-delà de l’aide alimentaire d’urgence. Plusieurs de ces mesures n’engagent que de faibles coûts — recentrer les politiques et les procédures autour de la bonne nourriture, et rallier les employé(e)s, les bénévoles, les donatrices et donateurs de même que la population à l’idée de changer les mentalités. Les chapitres du manuel s’inspirent des principes de la bonne nourriture — ces derniers constituent le fondement d’une philosophie qui prend racine dans la santé, le respect de la dignité des gens et l’équité, et sur laquelle s’appuie le travail des centres communautaires d’alimentation. Les principes de la bonne nourriture constituent également une base commune à laquelle se rallient les groupes membres de l’initiative Organisations pour la bonne nourriture.
Les marchés de produits abordables sont un excellent moyen d’assurer à votre communauté un accès régulier à de la nourriture saine et fraîche. Ces marchés peuvent également favoriser l’engagement communautaire, et devenir des lieux de rassemblement qui, dans une ambiance musicale, offrent des activités familiales, des démonstrations culinaires ou des plages de temps durant lesquelles il est possible d’obtenir du soutien par les pairs.
Conçu pour servir de guide aux organisations communautaires ou aux leaders de quartier qui désirent mettre sur pied un marché de produits abordable, ce manuel les accompagne dans chaque étape du processus allant de la création du marché à sa gestion quotidienne.
Dans les pages de ce manuel, nous décrivons les réussites et les défis rencontrés par nos partenaires, qu’il s’agisse de centres communautaires d’alimentation ou d’Organisations pour la bonne nourriture, de même que les leçons qu’ils ont apprises. De cette façon, nous souhaitons simplifier le processus de démarrage de votre futur marché, ou éliminer les problèmes que rencontre votre marché existant.
Article signé par de nombreuses.eux universitaire, analysant la gestion actuelle de la mise en place de la sécurité alimentaire, et leurs recommandations pour qu’elle soit la plus efficiente possible.
Nous présentons une étude de cas de l’archipel Saint-Pierre-et-Miquelon (France) pour souligner le lien entre la souveraineté alimentaire, la sécurité alimentaire et la justice alimentaire sous les climats froids.
Nos analyses juridiques, qualitatives et biologiques soutiennent l’hypothèse que les Saint-Pierrais ont perdu leur souveraineté sur les ressources naturelles locales et accessibles du fait de la décision de la Cour internationale d’Arbitrage (ICC) datant de 1992. Bien que cette décision ait été prise afin de réduire la surpêche, il y a sans doute eu une augmentation de l’insécurité alimentaire des habitants de St-Pierre-et-Miquelon une fois que les ressources ont été attribuées au Canada. Nous pensons que le prisme de la justice alimentaire pourrait fournir les bases pour rétablir la souveraineté de Saint-Pierre-et-Miquelon vis à vis de ces ressources.
En résumé, les conditions climatiques et l’isolement géographique entre Saint-Pierre-et-Miquelon et la France continentale illustrent la relation complexe entre la sécurité alimentaire, la souveraineté alimentaire et la justice alimentaire sous les climats froids. Malgré ces défis, il est possible d’apprendre de l’expérience et de mettre en oeuvre des solutions qui amélioreront la souveraineté alimentaire, la sécurité alimentaire et finalement, la justice alimentaire à Saint-Pierre-et-Miquelon. Cet article nous offre l’occasion de souligner le fait que le climat et l’existence de l’insécurité alimentaire au sein des nations riches devraient être pris en compte dans la conceptualisation de la souveraineté alimentaire et de la justice alimentaire, et que les habitants devraient avoir le droit de définir une alimentation qui soit culturellement appropriée.