La connexion entre la sécurité alimentaire, la souveraineté alimentaire et la justice alimentaire dans les écosystèmes boréals : le cas de Saint-Pierre-et-Miquelon

Acces:
Gratuit
Annee:
2016

Nous présentons une étude de cas de l’archipel Saint-Pierre-et-Miquelon (France) pour souligner le lien entre la souveraineté alimentaire, la sécurité alimentaire et la justice alimentaire sous les climats froids.

Nos analyses juridiques, qualitatives et biologiques soutiennent l’hypothèse que les Saint-Pierrais ont perdu leur souveraineté sur les ressources naturelles locales et accessibles du fait de la décision de la Cour internationale d’Arbitrage (ICC) datant de 1992. Bien que cette décision ait été prise afin de réduire la surpêche, il y a sans doute eu une augmentation de l’insécurité alimentaire des habitants de St-Pierre-et-Miquelon une fois que les ressources ont été attribuées au Canada. Nous pensons que le prisme de la justice alimentaire pourrait fournir les bases pour rétablir la souveraineté de Saint-Pierre-et-Miquelon vis à vis de ces ressources.

En résumé, les conditions climatiques et l’isolement géographique entre Saint-Pierre-et-Miquelon et la France continentale illustrent la relation complexe entre la sécurité alimentaire, la souveraineté alimentaire et la justice alimentaire sous les climats froids. Malgré ces défis, il est possible d’apprendre de l’expérience et de mettre en oeuvre des solutions qui amélioreront la souveraineté alimentaire, la sécurité alimentaire et finalement, la justice alimentaire à Saint-Pierre-et-Miquelon. Cet article nous offre l’occasion de souligner le fait que le climat et l’existence de l’insécurité alimentaire au sein des nations riches devraient être pris en compte dans la conceptualisation de la souveraineté alimentaire et de la justice alimentaire, et que les habitants devraient avoir le droit de définir une alimentation qui soit culturellement appropriée.