Il existe de fortes inégalités sociales en matière d’alimentation, notamment pour la consommation de fruits et de légumes.
L’objectif de cette étude était de tester l’hypothèse selon laquelle, dans les quartiers pauvres, les jardiniers cultivant dans des jardins partagés auraient des approvisionnements en fruits et légumes plus élevés que des non-jardiniers.
Une enquête pluridisciplinaire a été réalisée auprès de femmes ayant accès à une parcelle individuelle dans des jardins partagés de quartiers pauvres de Marseille. Les approvisionnements alimentaires mensuels des foyers de ces jardinières (achats et production du jardin) ont été analysés et comparés à ceux de femmes de profil socioéconomique similaire, vivant dans les mêmes quartiers mais n’ayant pas accès à un jardin.
Les enquêtes ont révélé les valeurs sociale, culturelle et symbolique du jardinage (fierté de produire et de cuisiner sa propre production, estime de soi, commensalité).
Bien que l’étude soit transversale et malgré la faible quantité de produits potagers récoltés, nos résultats suggèrent que l’accès à un jardin partagé pourrait favoriser l’adoption de pratiques alimentaires plus favorables à la santé par les habitants de quartiers défavorisés.
Des jardins partagés dans les quartiers d’habitat social : un moyen de repenser les pratiques alimentaires ?
Pays:
FranceAcces:
GratuitLangue:
FrançaisAnnee:
2018