Dans une première partie, la thématique de la participation est tellement vaste qu’il nous paraissait nécessaire d’effectuer un large tour d’horizon théorique pour y exposer les enjeux contemporains et pour y situer le cadre plus précis de notre terrain de recherche. Ce cadrage théorique permet aussi de préciser les raisons de nos choix méthodologiques. Nous avons opté pour une recherche participative dans tous les sens du terme. En effet, comme chercheurs, nous nous sommes impliqués concrètement dans notre terrain de recherche en accompagnant quatre dispositifs participatifs, en
collaboration avec cinq associations (sociologie d’intervention, observation participante). Mais inversement, nous avons souhaité accorder une place aux acteurs de terrain et leur permettre de s’impliquer dans la recherche, notamment dans l’évaluation de ces quatre projets (plus particulièrement à travers la Méthode d’Analyse en Groupe – MAG).
Dans une seconde partie, vous pourrez lire quatre chroniques monographiques où nous racontons comment nous avons accompagné ces projets ainsi que leur évolution. Chacune de ces chroniques se clôture par le rapport de la MAG qui a permis d’associer usagers, travailleurs, responsables d’association et chercheurs dans l’évaluation de ces dispositifs.
Dans une troisième partie, en nous fondant sur cette expérience, nous procédons à une analyse transversale des projets participatifs.
Enfin, dans une quatrième partie, nous proposons quelques pistes pour l’action.
La FdSS et Crédal ont mené conjointement une étude exploratoire et inédite en vue de dresser un état des lieux des épiceries sociales en Belgique francophone. Près de 50 épiceries sociales ont été répertoriées et font l’objet d’une analyse comparative détaillée.
Cette exposition a pour vocation d’illustrer de manière symbolique certaines réalités vécues par les personnes ayant recours à l’aide alimentaire.
Dans le cadre du projet Solenprim (recherche-action participative), différents acteurs de terrain (CPAS, Groupe d’Achat en Commun, La Porte Verte) ont développé des projets qui invitent leurs publics à une démarche de co-création participative. Ce carnet propose dès lors un panorama détaillé de ces différents projets, mais également des nombreux apprentissages que l’on peut en retirer.
Ce chapitre d’un ouvrage collectif portant sur la mise en débat de l’aide alimentaire pose la question de l’opportunité que constitue, pour ce secteur, l’actuel mouvement prônant un autre système alimentaire – plus juste et plus durable. Ce nouveau système prône en effet, parmi ses valeurs, la possibilité, pour toutes et tous, de pouvoir accéder à une alimentation de qualité. Le chapitre raconte les actions qui ont été mises en œuvre dans l’aide alimentaire sous l’impulsion de nouveaux programmes politiques favorisant la transition vers un système alimentaire durable. Il examine en quoi ce mouvement offre, ou non, des voies de réponses possibles à la problématique de l’insécurité alimentaire.
Cet article est le résultat d’une étude quantitative et qualitative menée auprès des personnes qui fréquent des épiceries sociales chapeautée par la Croix-Rouge francophone de Belgique. Ces personnes racontent comment elles perçoivent et vivent cette aide. Le choix de s’intéresser aux épiceries sociales a été opéré dans la mesure où celles-ci suscitent beaucoup d’intérêt de la part de travailleurs sociaux et de responsables politiques, qui les voient comme une alternative aux distributions de colis alimentaire.
Les organismes d’aide alimentaire ont subi en 2014 un changement de cadre d’action, avec le transfert du Programme européen d’aide aux plus démunis de la politique agricole vers l’emploi, les affaires sociales et l’inclusion. Par ce transfert, les pratiques d’aide alimentaire se sont vues plus formellement liées à des missions d’accompagnement et d’activation sociale. Au-delà d’une offre de nourriture, l’aide alimentaire doit être un moyen pour initier un travail d’accompagnement social. Comment les pratiques d’aide alimentaire se positionnent-elles dans le champ du travail social ? C’est la question qui a été traitée par des travailleurs sociaux lors d’une analyse en groupe et dont ce chapitre d’ouvrage fait état.
Quand on se penche sur l’histoire de la protection sociale depuis qu’elle a été institutionnalisée à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, on constate que peu de place a été accordée à l’analyse des politiques et des pratiques d’aide alimentaire…
La survie de l’être humain dépend de divers facteurs matériels et immatériels, mais il est une condition élémentaire : avoir une alimentation saine et suffisante. Si l’on peut subsister quelque temps sans un toit, en haillons et dans le délaissement, impossible de se passer d’eau et de nourriture plus de deux jours…
Ce plaidoyer s’adresse aux responsables et élus locaux pour que ceux-ci assument, dans l’élaboration de leurs programmes d’actions, leurs responsabilités vis-à-vis des personnes et des familles qui vivent des situations de précarité ou de pauvreté et sont contraints de
recourir à une aide alimentaire pour s’en sortir.
Les recommandations qui suivent portent sur les besoins actuels des organisations qui pratiquent une aide alimentaire. Ces besoins sont cruciaux et doivent être rencontrés pour que ces organisations puissent répondre au mieux aux publics qui recourent à leurs services. Mais par-dessus tout, ces recommandations invitent les autorités publiques à ne pas se limiter à soutenir les organisations qui pratiquent une aide alimentaire et à développer
dès à présent des mesures visant à lutter efficacement et de manière structurelle contre la pauvreté.
Liste des recommandations :
1. Prendre toutes les mesures possibles pour lutter contre la pauvreté au niveau local.
2. Mettre en place un environnement local favorable à un accès pour tous et toutes à une alimentation saine et de qualité.
3. Offrir dans les cantines des écoles des repas de haute qualité, gratuitement pour tous.
4. Organiser au niveau local des mécanismes pour garantir que toute personne qui en a le besoin puisse bénéficier d’une aide alimentaire.
5. Reconnaître l’existence de dispositifs d’aide alimentaire sur les territoires communaux et soutenir ces dispositifs.