Guide de recommandations pour les professionnels de terrain

Sur base des expérimentations menées dans le cadre du projet AD-In, ce cahier de recommandations propose une série d’idées et initiatives visant à inspirer les professionnels de terrain qui souhaitent travailler la thématique de l’alimentation durable au départ de leur institution. Ces réflexions portent à la fois sur les comportements individuels en matière d’alimentation et les changements à opérer sur l’environnement au sein duquel les personnes évoluent.

Ce document vise à mettre en évidence les questionnements communs qui ont émergé chez les professionnels rencontrés dans le cadre du projet AD-In, mais aussi les solutions innovantes (outils, pistes d’cation ….) qui ont été imaginées au départ de ces différentes expérimentations de terrain. Ces fiches ont également pour objectif de vous fournir les arguments-clés pour convaincre vos équipes, vos collègues, votre hiérarchie, vos partenaires … de la nécessité de s’inscrire collectivement dans une initiative en faveur de l’alimentation durable inclusive.

Plus largement, ces différentes pistes ont aussi pour but de vous permettre de questionner votre politique institutionnelle dans son ensemble.

Livre Blanc : Pour un accès de tous à une alimentation de qualité

Le présent Livre blanc s’inscrit résolument dans une démarche de promotion de la santé :
• Il identifie un ensemble de déterminants variés de l’accès à une alimentation de qualité ;
• Il recommande un travail multidisciplinaire et intersectoriel pour concevoir et mettre en œuvre une politique intégrée de l’alimentation ;
• Il plaide pour la prise en compte de l’accessibilité à l’alimentation de qualité au niveau de toutes les politiques publiques ;
• Il réaffirme le nécessaire travail de proximité avec les publics pour plus d’empowerment individuel et collectif ;
• Il veut faire évoluer les environnements et les lieux de vie vers plus de santé ;
• Il vise la réduction des inégalités sociales par des recommandations ayant trait à la gouvernance alimentaire, à la qualité des systèmes de protection sociale et à des mesures spécifiques à destination des publics précarisés.

Dans ce « livre blanc », les auteurices, après avoir réaffirmé le lien entre systèmes alimentaires et inégalités sociales, tentent de définir les différents déterminants de l’accès à une alimentation saine. Des recommandations sont ensuite proposées afin de promouvoir l’accès de toutes et tous à une alimentation durable et qualitative.

Projet Alim’Activ : Agir contre la précarité alimentaire par la coordination territoriale

En France, environ 5 millions de personnes bénéficient d’une aide alimentaire ponctuelle ou régulière et 48% des foyers modestes éprouvent des difficultés à assurer 3 repas par jour. Les besoins en matière d’aide alimentaire sont très importants, à la fois en quantité (une alimentation suffisante) et en qualité (une alimentation saine, favorable à la santé, avec des produits frais et diversifiés). De l’approvisionnement à la distribution, l’aide alimentaire mobilise une grande diversité d’acteurs aux statuts, contraintes, motivations et formations différentes. Mais malgré cette diversité de profils, les actions d’aide alimentaire sont peu coordonnées, que ce soit au niveau national ou local, ce qui amène des difficultés de différents ordres.

Sur certains territoires, à l’initiative d’un CCAS (CPAS français), d’une collectivité ou d’une banque alimentaire, les acteurs de l’aide alimentaire se sont engagés dans des démarches de coordination. Cette étude analyse les effets de 8 expériences de coordination de l’aide alimentaire au niveau local. Il s’agit d’en tirer des enseignements et d’inspirer d’autres acteurs qui souhaiteraient investir ce sujet.

La première partie de l’étude présente les effets souhaités de la coordination de l’aide alimentaire et tire les leçons des actions développées dans les 8 territoires.
La seconde partie de l’étude vise à proposer une méthode pour mettre en place une démarche de coordination de l’aide alimentaire sur un territoire.
La troisième partie de l’étude reprend les 8 expériences de coordination territoriale de l’aide alimentaire, pour replacer les actions dans leur contexte, leur territoire et leur histoire.

Pour une Sécurité Sociale au XXIème siècle : un projet de sécurité sociale de l’alimentation

Ce document, très fourni et intéressant, édité par le réseau salariat, arpente la perspective d’une sécurité sociale de l’alimentation pour contrer « le modèle capitaliste de l’industrie agro-alimentaire ». Malgré une vision très structurelle et socio-économique, ce document prospectif invite également à l’émancipation de chacun.e via cet enjeu intersectionnel s’il en existe : l’accès à une alimentation de qualité.

« L’alimentation est une question vitale et qui concerne absolument tout le monde ! Elle a des enjeux locaux et internationaux, elle pose des questions fondamentales de pouvoirs, d’inégalités sociales, d’organisation du travail, du poids des multinationales et du rôle des pouvoirs publics pour renforcer leur poids ou bien le contrer. C’est également un secteur où la financiarisation joue un rôle majeur, la mécanisation remplace les emplois, l’exploitation des humains, des animaux et des ressources naturelles y est au cœur… Un sujet politique majeur qui touche à la santé publique, à l’environnement, aux inégalités sociales, aux inégalités territoriales… et qui révèle avec acuité les ravages du système capitaliste.

L’alimentation analysée comme système, de la production à la consommation en passant par la transformation et la distribution, apparaît être une grille de lecture assez efficace pour apprécier l’état d’une société.Ainsi, les mots de Via Campesina[9] : « le modèle agro-industriel porte en lui le conflit social, l’exploitation du travail, la destruction de l’environnement, les dégâts sur la santé et la pauvreté rurale. » illustrent parfaitement les maux de la société capitaliste. A contrario, les exemples de la commune du Rojava[10] ou les communautés du mouvement zapatiste au Chiapas sont, sur le plan de l’alimentation, assez éclairants. »

Favoriser l’accès pour tous à une alimentation de qualité, saine et équilibrée

Ce document est un avis du « Conseil économique, social et environnemental » de France, adressé à la République Française via le « journal officiel de la République Française »

Source institutionnelle s’il en est, ce document tente, d’abord, de faire un état des lieux de l’accès à une alimentation de qualité pour toutes et tous. Il propose ensuite une série de « préconisations » visant l’investissement des services publics pour faciliter l’accès à toutes et à tous à une alimentation de qualité.

Les tiers-lieux nourriciers, vers un autre modèle agricole et alimentaire

Note de travail de la coopérative des tiers-lieux pour penser les tiers-lieux nourriciers en Nouvelle-Aquitaine. Après une belle liste d’exemples implantés sur le territoire, les auteurs.trices se sont également attaché.e.s à réfléchir aux enjeux entourant ces endroits, leurs différents besoins pour se développer sainement, ainsi qu’une liste de recommandations.

Les recettes de la dignité

Numéro spécial de la revue « Messages » du Secours Catholique en France, focalisé sur l’accès à l’alimentation durable.

Après avoir parlé de l’agroécologie comme outil pour diminuer la faim dans le monde (p.5), un dossier de 6 pages (pp. 14 à 20) arpente l’enjeu de l’accès pour toutes et tous à une alimentation de qualité.

Ce dossier analyse les ressorts de l’insécurité alimentaire en France, et les réponses qui y sont apportées tant institutionnellement (aide alimentaire), que via le travail d’associations de terrain. Il plaide enfin pour un accès digne et durable à l’alimentation, se basant sur les droits de l’homme.

Pour une transition en faveur d’une alimentation durable, responsable et solidaire

Déclaration de France urbaine « Pour une Transition en faveur d’une alimentation durable, responsable et solidaire », signée par 75 membres, et adoptée en décembre 2018.

Elle a permis d’acter de nombreux engagements, tant au niveau local qu’à l’international, pour favoriser l’émergence de systèmes alimentaires plus territorialisés.