Etats Généraux de l’alimentation

En 2017, l’Etat français a engagé des « états généraux de l’alimentation », soit un ensemble de moments d’échange et d’ateliers, qui réunissaient un maximum d’acteurs (privés, publics, associatifs,…) de l’alimentation, afin de réfléchir ensemble aux enjeux de l’alimentation en France, et aux pistes de solution envisageables. De ces états généraux est ressortie cette feuille de route, sorte de synthèse de l’ensemble des réflexions qui ont été menées durant ces moments d’échange. Cette feuille de route rassemble dès lors l’ensemble des « axes stratégiques » sur lesquels agir afin de participer à une transition du système alimentaire français la plus saine possible (pour la planète, pour les producteurices et pour les mangeureuses). Elle est donc composée d’un ensemble d’enjeux sur lesquels agir, des différents objectifs identifiés, ainsi que de la proposition d’une série de mesures.

Au sein de cette feuille de route, vous pourrez notamment retrouver, à la page 26, la partie de cette feuille de route consacrée à l’enjeu suivant : Réduire les inégalités d’accès à une alimentation de qualité et durable.

 

Pour soutenir l’économie québécoise, reconnaître le droit à l’alimentation pour tous et renforcer le filet de sécurité sociale

« L’alimentation doit être considérée comme un droit fondamental au même titre que le logement ou l’éducation. S’alimenter est essentiel à la vie. En ce sens, les aliments ne sont pas un bien parmi tant d’autres. Ils répondent à un besoin essentiel pour l’ensemble de la population. La reconnaissance du droit à l’alimentation doit donc être garantie par le gouvernement du Québec.

Alors qu’une part importante de la population est de plus en plus soucieuse de son alimentation et choisit des aliments en fonction de leurs liens directs avec la santé (aliments biologiques, aliments fonctionnels, etc.), plusieurs n’ont pas les moyens financiers d’effectuer de tels choix. Cela dénote une inquiétante réalité, soit celle d’une alimentation à deux vitesses, car les choix alimentaires nécessaires aux saines habitudes de vie sont souvent les moins accessibles aux personnes à plus faible revenu. »

Dans cet avis, les membres du Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ) formulent une série de recommandations destinées à la mise en place d’un réel droit à une alimentation de qualité, variée et équilibrée, combinant ainsi les enjeux de transition des systèmes alimentaires à ceux de justice sociale.

Voici ces différentes recommandations, détaillées au sein de ce document :

  • Augmenter le revenu disponible des Québécoises et des Québécois
  • Contrôler les prix des aliments de base
  • Renforcer le pouvoir citoyen dans le domaine alimentaire
  • Augmenter le financement des organismes communautaires autonomes

Déclaration pour le droit à une saine alimentation au Québec

Réunis en assemblée générale annuelle le 31 mai 2017 à Orford, les membres du Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ) ont adopté une déclaration portant sur le droit à une saine alimentation. Cette adoption conclut une vaste consultation menée au cours des 24 derniers mois au sein du mouvement des cuisines collectives et dans une moindre mesure au sein de la population.

Convaincu que les actions citoyennes communautaires ou écologistes ne suffiront pas à changer substantiellement le cours des choses en matière de droit à une saine alimentation au Québec, le RCCQ a décidé d’exercer son leadeurship et d’entreprendre une opération de mobilisation des citoyen.ne.s et des organisations et de représentation auprès des paliers de gouvernement ayant une incidence sur l’alimentation, pour l’adoption de politiques, de programmes et de lois capables de faire une réelle différence.

 

Le Droit à l’alimentation et à la nutrition en Belgique : Rapport de FIAN devant le Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations-Unies

Du 17 au 20 février 2020, la Belgique passait son cinquième examen périodique devant le Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU (Comité DESC) à Genève. À cette occasion, les organisations de la société civile ont l’occasion de présenter des rapports parallèles pour mettre en évidence les principaux problèmes et manquements des États. FIAN a saisi cette occasion pour pointer les problèmes au regard du droit à l’alimentation et à la nutrition en Belgique [1]. Cet article fait une synthèse des principaux constats, qui se répartissent en quatre thématiques :

Absence d’ancrage légal du droit à l’alimentation en Belgique
Pauvreté et aide alimentaire
Malnutrition et obésité
Transition vers des systèmes alimentaires durables, locaux et résilients

Le rapport complet : http://www.fian.be/FIAN-Belgium-presente-son-rapport-parallele-au-Comite-des-droits-economiques?lang=fr

 

Recommandations concernant l’aide alimentaire en vue des élections communales du 14-10- 2018

Ce plaidoyer s’adresse aux responsables et élus locaux pour que ceux-ci assument, dans l’élaboration de leurs programmes d’actions, leurs responsabilités vis-à-vis des personnes et des familles qui vivent des situations de précarité ou de pauvreté et sont contraints de
recourir à une aide alimentaire pour s’en sortir.
Les recommandations qui suivent portent sur les besoins actuels des organisations qui pratiquent une aide alimentaire. Ces besoins sont cruciaux et doivent être rencontrés pour que ces organisations puissent répondre au mieux aux publics qui recourent à leurs services. Mais par-dessus tout, ces recommandations invitent les autorités publiques à ne pas se limiter à soutenir les organisations qui pratiquent une aide alimentaire et à développer
dès à présent des mesures visant à lutter efficacement et de manière structurelle contre la pauvreté.

Liste des recommandations :
1. Prendre toutes les mesures possibles pour lutter contre la pauvreté au niveau local.
2. Mettre en place un environnement local favorable à un accès pour tous et toutes à une alimentation saine et de qualité.
3. Offrir dans les cantines des écoles des repas de haute qualité, gratuitement pour tous.
4. Organiser au niveau local des mécanismes pour garantir que toute personne qui en a le besoin puisse bénéficier d’une aide alimentaire.
5. Reconnaître l’existence de dispositifs d’aide alimentaire sur les territoires communaux et soutenir ces dispositifs.

Vers un système alimentaire durable en Wallonie

Document édité par les services publics de Wallonie, visant à poser les jalons de « la transition de la Wallonie vers un système alimentaire durable ». Ce document est le fruit de la collaboration de 80 structures qui représentent chacun des maillons de nos systèmes alimentaires, de la fourche à la fourchette. Ces échanges ont abouti sur une série de principes généraux et d’objectifs qui sont détaillés dans ce rapport. Bien que ces objectifs doivent être considérés dans leur ensemble, celui qui nous intéressera le plus dans le cadre de cette plate-forme est consacré à « garantir la disponibilité
et l’accès de tous à une alimentation relevant d’un système alimentaire durable » (p.9)

Dépasser l’aide alimentaire pour aller vers l’accompagnement par l’alimentation

Au sein de cette note de synthèse, les auteurs et autrices commencent par détailler les chiffres de l’insécurité alimentaire en France, ainsi que l’aide alimentaire actuellement mise en place pour y faire face. Dans la deuxième moitié de cette note de synthèse, ces mêmes auteurs.trices proposent de dépasser cette aide alimentaire pour un réel accompagnement par l’alimentation, et concluent en proposant un ensemble de recommandations permettant de viser la mise en place de ce type d’accompagnement.

Peut-on encore aujourd’hui se contenter de développer une aide alimentaire uniquement distributive comme moyen de lutte efficace contre l’insécurité alimentaire en France ? L’aide alimentaire participe à mettre à l’abri de la faim les personnes subissant la pauvreté. En revanche, la distribution alimentaire simple ne prend pas en compte toutes les dimensions de la lutte contre l’insécurité alimentaire et en premier lieu le respect de la dignité de la personne.

L’aide alimentaire n’a pas vocation à combler tous les besoins alimentaires, mais seulement une partie pour aider l’individu à faire face. Il semble aujourd’hui nécessaire d’aller au-delà de l’aide alimentaire. Le groupe de travail souhaite ouvrir la voie à un véritable « accompagnement par l’alimentation » et être force de proposition sur le sujet.

L’expérience de l’aide alimentaire. Quelle(s) alternative(s)?

Ce rapport est le résultat d’une recherche participative qui a impliqué une vingtaine de personnes. Il a été rédigé de façon collective avec les participants de la recherche. Tant le style rédactionnel que la richesse des contenus sont à l’image de ce processus.

Cette recherche en « Croisement des Savoirs » a permis à des personnes qui ont une expérience vécue de la pauvreté, à des travailleurs sociaux et à des chercheurs universitaires d’échanger et de dialoguer pendant plusieurs mois autour de la question de l’aide alimentaire et de ses alternatives.

Il en résulte une grande richesse d’analyse et de nombreuses recommandations pour les services sociaux et pour les politiques.

Les analyses présentées dans ce rapport tentent de répondre, au moins partiellement, à la question de recherche définie par le groupe lors des deux premiers ateliers : « Comment comprendre les situations violentes et dégradantes [dans l’aide alimentaire] ? Par quelles autres possibilités peut-on améliorer la relation entre les demandeur.euse.s d’aide, les services et la société pour contribuer à ce que dans l’avenir, les personnes les plus en difficulté aient une vraie place reconnue dans la société et une vie meilleure ? »

Voici les différents sujets abordés dans ce texte :

Chapitre 1 : Présentation des origines du projet, de l’approche et du processus
Chapitre 2 : L’aide alimentaire, c’est quoi ? Comment ça marche ?
Chapitre 3 : Les relations inégales entre praticien.ne.s et bénéficiaires de l’aide alimentaire
Chapitre 4 : La légitimité des critères d’accès et des règles dans l’aide alimentaire 
Chapitre 5 : La solidarité et la concurrence entre les demandeurs d’aide alimentaire
Chapitre 6 : Le non-droit à la parole et à l’expression
Chapitre 7 : La lutte contre le gaspillage et la qualité des produits dans l’aide alimentaire : un circuit parallèle pour les pauvres
Chapitre 8 : Aide alimentaire : quelles alternatives et quel avenir pour les personnes qui y ont recours ? 

La récup’ d’invendus pour tous

Que vous soyez citoyen.ne, association ou autre structure, lorsque vous récupérez des invendus alimentaires, vous avez une responsabilité vis-à-vis de ceux qui consommeront les produits fabriqués à partir des invendus que vous aurez récupérés (les « consommateur.rices.s »).
Le suivi des recommandations de ce guide vous permettra de satisfaire le consommateur.rice, afin de comprendre comment respecter les normes de sécurité alimentaire de l’AFSCA – l’organe en charge de la règlementation sanitaire pour les denrées alimentaires – et de préserver la bonne réputation de l’action ou l’œuvre pour laquelle vous êtes investi.e.s !

Aide alimentaire : un cadre propice pour parler d’alimentation

« Le secteur de l’aide alimentaire a pris conscience de l’importance de s’inscrire dans le large mouvement qui promeut une alimentation durable et saine. Mais alors que certaines initiatives restent souvent inaccessibles à un public moins informé et touché par la précarité, quelle alimentation promouvoir? Destiné aux structures d’aide alimentaire – épiceries sociales, restaurants sociaux et distributions de colis -, cet outil n’a pas l’ambition d’être un manuel de l’aide alimentaire. Volontairement synthétique, il a pour objectif de donner quelques repères sur une alimentation de qualité et d’encourager les organisations de tous types à exploiter le cadre de leur activité pour semer quelques graines dans ce sens. Cela passe bien entendu par la diversification et la qualité des produits vendus ou distribués, mais également – et peut-être avant tout – par le renforcement des compétences et des savoirs, tant des équipes que des bénéficiaires »

Ce document est divisé en deux parties distinctes:

  • Diversifier et améliorer l’approvisionnement
  • Renforcer les compétences et les savoirs des équipes et des bénéficiaires