Des systèmes alimentaires relocalisés plus durables : vers un accès à une alimentation de qualité pour tous.

L’objet de notre contribution propose une réflexion autour de la durabilité (sociale) de l’alimentation, à partir notamment des résultats de la recherche-action SOLALTER menée en Bretagne entre 2013 et 2015 autour des solidarités alimentaires territorialisées. Dans un contexte de relocalisation en matière d’approvisionnement du dispositif de l’aide alimentaire d’une part, et de « démocratisation » des circuits courts alimentaires d’autre part, notre recherche explore la multiplicité et la diversité de ces initiatives de reterritorialisation alimentaire qui s’opèrent et/ou se construisent actuellement sur le territoire régional breton (jardins partagés, groupements d’achats, épiceries…). Identifier, mutualiser et analyser ces
expérimentations entrepreneuriales et associatives permet plus largement de réfléchir et de questionner les différents leviers d’action visant à promouvoir plus de justice et/ou de démocratie alimentaire.

Accès durable à une alimentation de qualité pour tous : Promesses et limites de l’alimentation durable

Ce chapitre d’un ouvrage collectif portant sur la mise en débat de l’aide alimentaire pose la question de l’opportunité que constitue, pour ce secteur, l’actuel mouvement prônant un autre système alimentaire – plus juste et plus durable. Ce nouveau système prône en effet, parmi ses valeurs, la possibilité, pour toutes et tous, de pouvoir accéder à une alimentation de qualité. Le chapitre raconte les actions qui ont été mises en œuvre dans l’aide alimentaire sous l’impulsion de nouveaux programmes politiques favorisant la transition vers un système alimentaire durable. Il examine en quoi ce mouvement offre, ou non, des voies de réponses possibles à la problématique de l’insécurité alimentaire.

Épiceries sociales : le point de vue des usagers

Cet article est le résultat d’une étude quantitative et qualitative menée auprès des personnes qui fréquent des épiceries sociales chapeautée par la Croix-Rouge francophone de Belgique. Ces personnes racontent comment elles perçoivent et vivent cette aide. Le choix de s’intéresser aux épiceries sociales a été opéré dans la mesure où celles-ci suscitent beaucoup d’intérêt de la part de travailleurs sociaux et de responsables politiques, qui les voient comme une alternative aux distributions de colis alimentaire.

L’aide alimentaire dans le paysage de l’action sociale

Les organismes d’aide alimentaire ont subi en 2014 un changement de cadre d’action, avec le transfert du Programme européen d’aide aux plus démunis de la politique agricole vers l’emploi, les affaires sociales et l’inclusion. Par ce transfert, les pratiques d’aide alimentaire se sont vues plus formellement liées à des missions d’accompagnement et d’activation sociale. Au-delà d’une offre de nourriture, l’aide alimentaire doit être un moyen pour initier un travail d’accompagnement social. Comment les pratiques d’aide alimentaire se positionnent-elles dans le champ du travail social ? C’est la question qui a été traitée par des travailleurs sociaux lors d’une analyse en groupe et dont ce chapitre d’ouvrage fait état.

Des jardins partagés dans les quartiers d’habitat social : un moyen de repenser les pratiques alimentaires ?

Il existe de fortes inégalités sociales en matière d’alimentation, notamment pour la consommation de fruits et de légumes.
L’objectif de cette étude était de tester l’hypothèse selon laquelle, dans les quartiers pauvres, les jardiniers cultivant dans des jardins partagés auraient des approvisionnements en fruits et légumes plus élevés que des non-jardiniers.
Une enquête pluridisciplinaire a été réalisée auprès de femmes ayant accès à une parcelle individuelle dans des jardins partagés de quartiers pauvres de Marseille. Les approvisionnements alimentaires mensuels des foyers de ces jardinières (achats et production du jardin) ont été analysés et comparés à ceux de femmes de profil socioéconomique similaire, vivant dans les mêmes quartiers mais n’ayant pas accès à un jardin.
Les enquêtes ont révélé les valeurs sociale, culturelle et symbolique du jardinage (fierté de produire et de cuisiner sa propre production, estime de soi, commensalité).
Bien que l’étude soit transversale et malgré la faible quantité de produits potagers récoltés, nos résultats suggèrent que l’accès à un jardin partagé pourrait favoriser l’adoption de pratiques alimentaires plus favorables à la santé par les habitants de quartiers défavorisés.

Droit à l’Alimentation

Cet article traite de la notion de « droit à l’alimentation » dans cette discipline très formalisée qu’est le droit.  Les autrices s’attachent donc à définir et comprendre ce qu’est le droit à l’alimentation, avant d’analyser e quelle mesure ce droit (fondamental) est institutionnellement protégé (ou non).