Les questions de l’accès à l’alimentation de qualité pour tous et de justice alimentaire constituent un impératif d’action publique, politique et académique. Elles suscitent une attention croissante notamment de la part d’organisations – entreprises et associations – qui entendent prendre en charge cette question. Le concept de justice alimentaire tend ainsi à se diffuser aussi bien dans les sphères militantes et citoyennes que dans les sphères académiques.
Pour autant, peu d’études sont consacrées à la façon dont des initiatives de ce type conçoivent leurs actions au quotidien et parviennent à concevoir des modèles d’affaires pérennes. L’objectif de notre contribution est justement d’explorer comment des entreprises sociales se saisissent de ce concept de justice alimentaire à travers leurs pratiques et leurs modèles d’affaires.
Nous présentons le concept de justice alimentaire et montrons, à travers sa mise en pratique dans des organisations, comment ces dernières résolvent les contradictions des logiques économiques et sociales qu’elles doivent affronter. A partir d’une enquête qualitative menée dans la métropole lyonnaise et en nous appuyant sur la typologie fournie par Santos, Pache, Birkholz (2015), nous proposons finalement un modèle d’analyse pour saisir la diversité des pratiques et des modèles d’affaires pour favoriser la justice alimentaire.
Ce guide s’adresse aux porteurs de projet et aux équipes des épiceries sociales, futures ou existantes. Il a pour objectif d’apporter des informations pratiques pour aider à la mise en place et à la gestion quotidienne d’une épicerie sociale.
Pour faciliter la lecture, les principaux volets thématiques sont présentés sous la forme de fiches. Chacune peut être lue de façon autonome pour répondre à une question précise. Mais puisque tout est interconnecté dans un projet d’épicerie sociale, de nombreux renvois vous invitent à naviguer dans le guide au fur et à mesure de vos besoins.
Pour refléter la grande diversité des épiceries sociales et fournir un support le plus concret possible, une dizaine de projets ont été visités au cours de la rédaction et les textes ont été soumis à un comité de lecture composé de porteurs de projet expérimentés. Tout au long des fiches, vous retrouverez des exemples de terrain et extraits d’interviews récoltées au cours des visites et rencontres.
Pour contribuer au montage ou au développement de votre projet d’épicerie sociale, ce guide propose également une fiche de ressources variées pour trouver tant des partenaires et des financements que des fournisseurs ou encore de l’information complémentaire
La réflexion menée par les équipes du Secours Catholique d’Aurillac autour de l’alimentation a entraîné l’arrêt de la distribution alimentaire habituelle au profit d’un principe de paniers solidaires dans lequel tout le monde trouve son compte : les petits producteurs locaux en vendant leurs produits et les personnes en précarité, appelées « adhérent.e.s », qui accèdent à une alimentation de qualité et souvent bio.
La résilience alimentaire correspond à la capacité du système alimentaire à garantir notre sécurité alimentaire – soit la « possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive » – et ce malgré des perturbations variées et imprévisibles. Or aujourd’hui, en plus de ne pas assurer la sécurité alimentaire de toute la population française, notre système alimentaire montre de profondes vulnérabilités face aux bouleversements écologiques et sociaux – menaces qu’il contribue lui-même à aggraver.
Notre manière de produire, transformer, transporter et consommer notre nourriture doit connaître une véritable révolution si nous voulons assurer notre sécurité alimentaire dans un contexte de changement climatique, d’effondrement de la biodiversité, de raréfaction des ressources énergétiques et de récession économique. La responsabilité de cette transition n’incombe pas à la seule profession agricole, ni aux seuls consommateurs. Nous devons collectivement revoir les règles du jeu afin de généraliser des pratiques plus résilientes et soutenables. Une sécurité sociale de l’alimentation permettrait de faire un grand pas dans cette direction.
Le pôle territorial de coopération économique (PTCE) « La bio pour tous » fédère dans les Hautes-Pyrénées huit structures de l’alimentation biologique. Son objectif : donner à tous les moyens de manger sainement, y compris aux plus précaires.
Vous pouvez retrouver ici leurs objectifs et leur démarche.
Depuis quelques années, émergent en France des lieux conviviaux organisés autour d’épiceries solidaires. Alternatives à une aide alimentaire souvent mal adaptée, ces nouveaux magasins proposent aux personnes financièrement fragiles des denrées variées et de bonne qualité, à un prix modéré. Ils leur offrent aussi la possibilité de s’investir dans la gestion du lieu. Comme à Coudekerque-Branche (Nord) où vient d’ouvrir « Label épicerie ».
« France Urbaine » est, depuis des années, un acteur clé de la lutte contre la précarité alimentaire en France. Leur but est de promouvoir une transition en faveur d’une alimentation durable, responsable et solidaire dans 75 territoires français qui se sont engagés dans cette démarche.
Avant d’illustrer ces différentes action menées par différentes métropoles urbaines face à la précarité alimentaire, la parole est laissée à trois expert.e.s du sujet (dont Dominique Paturel) qui abordent le droit à l’alimentation, la démocratie alimentaire et la nécessité de garantir ces deux notions pour agir contre l’insécurité alimentaire en France.
Dans cette étude, vous pourrez découvrir 21 contributions de métropoles, grandes villes et agglomérations, qui permettent d’identifier, à travers des initiatives concrètes, de quelle manière elles agissent contre la précarité alimentaire. Ces contributions sont enrichies par les regards croisés de trois experts qui, chacun à sa manière, rappellent des éléments de contexte indispensables pour appréhender un sujet qui s’avère complexe.
En complément de la compilation d’initiatives locales innovantes, l’étude liste 10 recommandations pour lutter plus efficacement contre le fléau de la précarité alimentaire.
Dossier d’une revue d’information sur le monde rural, abordant les liens entre agriculture paysanne et accès à toutes et tous à une alimentation durable. Certains projets français sont ainsi abordés, comme le projet « AcceCible » ou le projet « VRAC », et des visions plus systémiques, comme celle de Paul Ariès et sa notion de gratuité, sont également abordées.
Au-delà des enjeux de l’accès de tous à une alimentation de qualité, l’objet de cette matinée était de partager nos représentations et expériences autour des pratiques mises en place dans les structures participantes – et des freins et points de blocage rencontrés – pour favoriser cette accessibilité alimentaire. Il s’agissait aussi de co-construire des pistes de recherche autour des leviers d’actions à mobiliser pour construire des systèmes alimentaires urbains plus solidaires.