Association nationale de développement des épiceries solidaires

ANDES, le réseau pionnier des épiceries solidaires et l’un des principaux acteurs de l’aide alimentaire en France, a été créé en 2000. Depuis plus de 20 ans, ANDES donne les moyens aux familles à faibles revenus d’avoir accès à une alimentation diversifiée et de qualité.

ANDES a développé un réseau de plus de 420 épiceries solidaires qui accompagne 200 000 personnes par an.

ANDES développe également des solutions d’approvisionnement en fruits et légumes frais pour les structures d’aide alimentaire. Les chantiers d’ANDES luttent contre le gaspillage alimentaire en revalorisant les invendus des professionnels de la filière fruits tout en créant des dispositifs efficaces pour accompagner les personnes éloignées de l’emploi.

La raison d’être d’ANDES est d’innover pour l’insertion durable autour d’une alimentation de qualité pour tous.

Droit à l’alimentation : comprendre et agir

Les 9 et 16 décembre 2020 se sont déroulés deux webinaires organisés par la Fondation Daniel et Nina Carasso et la Chaire Unesco Alimentations du monde sur les enjeux actuels de la lutte contre la précarité alimentaire et de l’égalité d’accès à une alimentation durable.

Dans ce document, vous pourrez retrouver l’ensemble des interventions vidéos de ce webinaire sur les sujets suivants :

Session #1 : Solidarités alimentaires, de quoi parle-t-on ?

  • Précarité alimentaire et droit à l’alimentation durable en démocratie
  • L’émergence de dispositifs de solidarité alimentaire systémiques et coopératifs
  • Des politiques nationales en mouvement

Session #2 : Amplifier, accroître, enraciner… comment changer d’échelle ?

  • Que veut dire “changer d’échelle” ?
  • Expériences de changement d’échelle
  • Comment accompagner et outiller les projets ?

 

Mieux comprendre les problématiques actuelles d’accès à l’alimentation, et surtout changer de regard sur les réponses à apporter…

Ces deux webinaires s’inscrivent dans le contexte de crise aiguë que nous traversons, et au moment où sont définies de nouvelles orientations politiques pour lutter contre la précarité alimentaire. Il s’agira de mettre en avant une approche systémique de l’accès à l’alimentation, qui envisage la précarité alimentaire comme une problématique multidimensionnelle traversée par différents enjeux : agricole, démocratique, écologique, de santé, de travail social… Et qui doit se penser en regard du droit à l’alimentation, un droit de l’Homme reconnu par le droit international, “qui protège le droit de chaque être humain à se nourrir dans la dignité, que ce soit en produisant lui-même son alimentation ou en l’achetant”.

En mettant en lumière des formes de solidarités qui s’inscrivent dans cette perspective, et en donnant la parole aux acteurs qui portent les mutations actuelles – acteurs de terrain engagés, chercheurs et acteurs institutionnels – nous souhaitons créer un espace permettant de trouver de l’inspiration et des outils, et de susciter des projets porteurs de transformation à différentes échelles.

L’alimentation chez les populations précaires

Les trois fiches disponibles dans ce document reprennent les principales conclusions des trois conférences et apportent des conseils pratiques pour monter et déployer une action à destination des personnes en situations de précarité sur la thématique de l’alimentation.

En 2015, le Fonds français pour l’alimentation et la santé a lancé un appel à projets sur la thématique « les obstacles au changement du comportement chez les populations précaires : comment les surmonter ? ». Afin de valoriser les enseignements tirés des projets sélectionnés, le groupe du FFAS en charge de leur suivi a organisé un cycle de trois conférences au cours du premier semestre 2019.
Ces conférences avaient pour fil conducteur « l’alimentation chez les populations précaires ». Elles ont mis en exergue et confronté les réflexions de différentes parties prenantes (porteurs de projets, associations d’aide alimentaire, acteurs de terrain, etc.) et de scientifiques (sociologues, nutritionnistes, économistes, etc.).
1/ La première conférence a été consacrée aux fondamentaux sur la précarité et a abordé les aspects économiques, sociaux et nutritionnels.
2/ L’objectif de la deuxième conférence était de partager le retour d’expérience des personnes ayant mené des actions auprès des populations précaires afin d’en tirer quelques leçons pratiques utiles pour des actions futures et de s’interroger sur les méthodes les plus adaptées aux populations cibles.
3/ Enfin, pour clôturer son cycle de conférences, le FFAS s’est associé à la Fédération Française des Banques Alimentaires pour interroger des organismes qui agissent au plus près des populations précaires afin d’identifier leurs besoins et leurs attentes en termes d’actions en lien avec l’alimentation.

Priya Fielding-Singh : «La nourriture permet d’atténuer les privations matérielles»

Pour la sociologue américaine Priya Fielding-Singh, expliquer la malbouffe chez les plus pauvres par un défaut d’information ou le problème du coût est insuffisant : les parents défavorisés cèdent aux appels du soda car c’est le seul moyen dont ils disposent pour faire oublier les restrictions à leurs enfants. Il s’agit donc de changer la valeur symbolique de la nourriture.

Selon la chercheuse, toute étude sur les habitudes alimentaires doit prendre en compte la valeur symbolique et culturelle que nous associons à la nourriture. (…) Elle soutient que pour les parents les plus défavorisés, les conduites alimentaires ne sont pas seulement dictées par les contraintes du budget ou régies par l’ignorance. Elles sont une manière de faire de la nourriture un antidote contre la privation et la pauvreté.

Etats Généraux de l’alimentation

En 2017, l’Etat français a engagé des « états généraux de l’alimentation », soit un ensemble de moments d’échange et d’ateliers, qui réunissaient un maximum d’acteurs (privés, publics, associatifs,…) de l’alimentation, afin de réfléchir ensemble aux enjeux de l’alimentation en France, et aux pistes de solution envisageables. De ces états généraux est ressortie cette feuille de route, sorte de synthèse de l’ensemble des réflexions qui ont été menées durant ces moments d’échange. Cette feuille de route rassemble dès lors l’ensemble des « axes stratégiques » sur lesquels agir afin de participer à une transition du système alimentaire français la plus saine possible (pour la planète, pour les producteurices et pour les mangeureuses). Elle est donc composée d’un ensemble d’enjeux sur lesquels agir, des différents objectifs identifiés, ainsi que de la proposition d’une série de mesures.

Au sein de cette feuille de route, vous pourrez notamment retrouver, à la page 26, la partie de cette feuille de route consacrée à l’enjeu suivant : Réduire les inégalités d’accès à une alimentation de qualité et durable.

 

Pour soutenir l’économie québécoise, reconnaître le droit à l’alimentation pour tous et renforcer le filet de sécurité sociale

« L’alimentation doit être considérée comme un droit fondamental au même titre que le logement ou l’éducation. S’alimenter est essentiel à la vie. En ce sens, les aliments ne sont pas un bien parmi tant d’autres. Ils répondent à un besoin essentiel pour l’ensemble de la population. La reconnaissance du droit à l’alimentation doit donc être garantie par le gouvernement du Québec.

Alors qu’une part importante de la population est de plus en plus soucieuse de son alimentation et choisit des aliments en fonction de leurs liens directs avec la santé (aliments biologiques, aliments fonctionnels, etc.), plusieurs n’ont pas les moyens financiers d’effectuer de tels choix. Cela dénote une inquiétante réalité, soit celle d’une alimentation à deux vitesses, car les choix alimentaires nécessaires aux saines habitudes de vie sont souvent les moins accessibles aux personnes à plus faible revenu. »

Dans cet avis, les membres du Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ) formulent une série de recommandations destinées à la mise en place d’un réel droit à une alimentation de qualité, variée et équilibrée, combinant ainsi les enjeux de transition des systèmes alimentaires à ceux de justice sociale.

Voici ces différentes recommandations, détaillées au sein de ce document :

  • Augmenter le revenu disponible des Québécoises et des Québécois
  • Contrôler les prix des aliments de base
  • Renforcer le pouvoir citoyen dans le domaine alimentaire
  • Augmenter le financement des organismes communautaires autonomes

Balado des cuisines collectives – Épisode 1 : Essentielles !

Bienvenue au balado du Regroupement des cuisines collectives du Québec, un balado où on parle de cuisines collectives, d’autonomie alimentaire et de différents enjeux autour de l’accessibilité à l’alimentation, dans une perspective d’action communautaire et d’éducation populaire.

Pour ce premier épisode, nous recevons Sylvie Sarrasin, présidente du RCCQ ainsi que Josée di Tomasso, chargée de projets au Centre d’entraide Racine-Lavoie.

Accessibilité sociale à l’alimentation durable : état des lieux des pratiques alimentaires d’un public en situation de précarité à Rennes

La Ville de Rennes s’est interrogée sur l’accessibilité à l’alimentation durable des personnes en situation économique difficile. Ce mémoire montre comment s’alimente le public cible, quelle est sa distance à l’alimentation durable et quels seraient les parallèles possibles avec le dispositif d’accès à la culture déjà existant sur l’aire rennaise. À cet effet, 60 questionnaires ont été réalisés ayant donné lieu à une analyse mono-variée jugée représentative, et a une analyse multivariée par ACM suivie d’un Classification. 15 entretiens semi-directifs ont permis d’expliciter la distance à l’alimentation durable ainsi que les leviers potentiels permettant d’aller vers celle-ci. Des idéaux-types ont permis de faire ressortir les principaux traits de l’accès à l’alimentation par rapport à la proximité à l’alimentation durable et au profil socio-économique. N’ayant pas pu conclure sur la forme que pourrait prendre une telle politique publique, des indications ont été apportées sur différentes approches éventuellement complémentaires.

Nourrir les pauvres avec les déchets du système capitaliste

Cet article déconstruit les ressorts de l’aide alimentaire, et sa tendance à donner les restes et les surplus issus du système alimentaire capitaliste aux personnes les plus précaires. Il déplore également la réalité de nombreuses personnes contraintes de limiter la quantité et/ou la qualité de leur alimentation, faute de moyens. Enfin, l’autrice propose certaines mesures structurelles (augmentation des revenus, gratuité des repas,…) afin d’endiguer cet enjeu crucial pour nos sociétés.

Le Droit à l’alimentation et à la nutrition en Belgique : Rapport de FIAN devant le Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations-Unies

Du 17 au 20 février 2020, la Belgique passait son cinquième examen périodique devant le Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU (Comité DESC) à Genève. À cette occasion, les organisations de la société civile ont l’occasion de présenter des rapports parallèles pour mettre en évidence les principaux problèmes et manquements des États. FIAN a saisi cette occasion pour pointer les problèmes au regard du droit à l’alimentation et à la nutrition en Belgique [1]. Cet article fait une synthèse des principaux constats, qui se répartissent en quatre thématiques :

Absence d’ancrage légal du droit à l’alimentation en Belgique
Pauvreté et aide alimentaire
Malnutrition et obésité
Transition vers des systèmes alimentaires durables, locaux et résilients

Le rapport complet : http://www.fian.be/FIAN-Belgium-presente-son-rapport-parallele-au-Comite-des-droits-economiques?lang=fr