En France, environ 5 millions de personnes bénéficient d’une aide alimentaire ponctuelle ou régulière et 48% des foyers modestes éprouvent des difficultés à assurer 3 repas par jour. Les besoins en matière d’aide alimentaire sont très importants, à la fois en quantité (une alimentation suffisante) et en qualité (une alimentation saine, favorable à la santé, avec des produits frais et diversifiés). De l’approvisionnement à la distribution, l’aide alimentaire mobilise une grande diversité d’acteurs aux statuts, contraintes, motivations et formations différentes. Mais malgré cette diversité de profils, les actions d’aide alimentaire sont peu coordonnées, que ce soit au niveau national ou local, ce qui amène des difficultés de différents ordres.
Sur certains territoires, à l’initiative d’un CCAS (CPAS français), d’une collectivité ou d’une banque alimentaire, les acteurs de l’aide alimentaire se sont engagés dans des démarches de coordination. Cette étude analyse les effets de 8 expériences de coordination de l’aide alimentaire au niveau local. Il s’agit d’en tirer des enseignements et d’inspirer d’autres acteurs qui souhaiteraient investir ce sujet.
La première partie de l’étude présente les effets souhaités de la coordination de l’aide alimentaire et tire les leçons des actions développées dans les 8 territoires.
La seconde partie de l’étude vise à proposer une méthode pour mettre en place une démarche de coordination de l’aide alimentaire sur un territoire.
La troisième partie de l’étude reprend les 8 expériences de coordination territoriale de l’aide alimentaire, pour replacer les actions dans leur contexte, leur territoire et leur histoire.