La reconnaissance effective du droit à l’alimentation est nécessaire pour que puisse ainsi se décliner des actions collectives du côté de la demande sociale mais (et surtout) faire bouger l’offre alimentaire. En outre, la France ne reconnait un droit qu’à travers la loi qui le promulgue : aujourd’hui, il n’existe pas de droit à l’alimentation.
Le droit à l’alimentation fait partie des droits humains reconnus par le droit international. Il permet la protection de l’accès à l’alimentation pour tous, soit en la produisant soi-même, soit en l’achetant.
En 2016, le Comité a demandé à la France d’« indiquer les mesures prises pour garantir de manière effective la reconnaissance du droit à l’alimentation dans la législation et sa jouissance dans la pratique ». La France a répondu en indiquant et détaillant la façon dont est financée l’aide alimentaire entre les crédits européens et français. Cette réponse est révélatrice de la conception française qui confond aide alimentaire et droit à l’alimentation : l’assistance à être nourri d’une part et l’accès autonome à l’alimentation d’autre part.