En quelques reportages et interviews, le BIS propose d’éclairer les différents enjeux liés à ces questions. La place est d’abord laissée au politique. Avec les ministres R. Madrane pour la COCOF et E. Huytebroeck pour la COCOM et la Région bruxelloise, les premières perspectives sont lancées : faire lien avec l’économie locale en amont, et l’action sociale, l’aide aux personnes, en aval (à lire p.3). Petit détour ensuite par la France et le programme Uniterres qui consiste à alimenter les épiceries sociales en produits frais par l’intermédiaire de maraîchers locaux. Quand l’innovation et l’économie sociales donnent un nouveau souffle à l’aide alimentaire… (à lire p.10). Mais cette démarche est-elle transposable chez nous ? Le BIS, de retour en Belgique, part à la rencontre du monde agricole et des épiceries sociales, à la sauce belge !
Dans les grandes lignes, en Belgique comme en France, mêmes constats, mêmes conclusions : agriculture et social ont tout à gagner à se mettre ensemble (à lire p. 25). Pour s’orienter vers de nouveaux modes de consommation. Et retrouver du sens dans l’assiette de tous ?… «Pour que la question de la faim arrête d’être appréhendée comme une question technique» , précise Olivier De Schutter, Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation. Entre démultiplication des intermédiaires et chute des prix des matières premières, «on a oublié que dans les civilisations passées, notamment les civilisations primitives, traditionnelles, l’alimentation est un bien public». D’où, le rôle de l’aide alimentaire aujourd’hui : devenir un véritable acteur qui invente, rassemble, innove. C’est le chemin que prend déjà depuis quelques années la Concertation Aide Alimentaire à Bruxelles (à lire p.35) : pour que l’alimentation de qualité devienne une véritable réalité pour tous !