Pendant deux ans, cinq comités ou antennes du Secours Populaire en région Occitanie, ont expérimenté des actions visant à créer des ponts entre la lutte contre les exclusions et l’alimentation en circuits-courts. Produire, cuisiner, transformer, fabriquer, acheter, manger, distribuer,… autant d’occasions de faire et d’être ensemble, pour faire évoluer les pratiques de solidarité, les modes d’actions collectives, les dispositifs d’aide alimentaire, dans une perspective d’émancipation, et pour faire de l’accès à l’alimentation des personnes en situation de précarité, un enjeu citoyen.

Cette recherche-action revient sur les formes d’actions expérimentées, leurs impacts, leurs dynamiques et les réflexions qu’elles soulèvent.

Depuis quelques années, émergent en France des lieux conviviaux organisés autour d’épiceries solidaires. Alternatives à une aide alimentaire souvent mal adaptée, ces nouveaux magasins proposent aux personnes financièrement fragiles des denrées variées et de bonne qualité, à un prix modéré. Ils leur offrent aussi la possibilité de s’investir dans la gestion du lieu. Comme à Coudekerque-Branche (Nord) où vient d’ouvrir « Label épicerie ».

Ces questionnements s’inscrivent dans les réflexions sur la justice sociale et spatiale. D’une part, il s’agit de se demander si les desseins des militants de la justice environnementale et de la justice alimentaire rendent compte d’une conception identique de la justice. On peut entendre la notion de justice sociale selon au moins deux acceptions théoriques : celle d’une justice sociale distributive traduite dans les travaux sur la justice spatiale d’Edward Soja comme la « distribution équitable et juste dans l’espace des ressources socialement valorisées et des possibilités de les exploiter » et celle d’une justice sociale inclusive, qui cherche à corriger les injustices socialement situées dans des différences de genre, de race, de culture etc. pour établir un cadre permettant la participation pleine et effective des groupes opprimés.

Partant du caractère polysémique de la notion de « justice », la question se pose de savoir comment, sur le terrain, les discours des militants des deux mouvements se rapportent à une justice dite « environnementale » et à une autre dite « alimentaire ». D’autre part, il s’agit d’analyser les processus par lesquels les militants mettent en œuvre et en espace leur conception de ces justices, environnementale ou alimentaire. Au-delà d’un souci partagé de la justice sociale, d’une action sur des territoires similaires, les formes et les catalyseurs d’action collective sont-ils semblables ? Y’a-t-il filiation, parallèle ou hybridation entre les deux mouvements, ou au contraire, dissociation malgré un héritage commun ?

Comment la mise en place de Tiers-Lieux de solidarité et de transition alimentaire peut activer de nouvelles formes de relations sur un territoire pour des productions agricoles locales qualitatives et l’accès de tous à une alimentation choisie et plus durable, en particulier les personnes en situation de précarité ?
Ce document présente les expériences et projets de Tiers-lieux alimentaires à dimension sociale et leurs contributions à une transition véritablement écologique et sociale. Il est issu d’une présentation d’un collectif d’associations et d’acteurs de la recherche qui a été donnée le mardi 19 novembre 2019 à Paris.

L’objectif de cette enquête est d’identifier la diversité des situations de précarisation alimentaire liées à la crise du Covid-19 et les difficultés rencontrées par les structures de solidarité.

Numéro entier de la revue « Anthropology of food » consacré à la précarité alimentaire et aux réponses que des collectivités y apportent. Ce numéro présente les résultats de la recherche intitulée « L’alimentation selon une perspective globale et non réductionniste des besoins ». Dans ce numéro monographique, l’alimentation est abordée depuis deux versants complémentaires : en tant qu’objet d’étude et comme une fenêtre à travers laquelle on peut voir la réalité d’une société.

Vous pourrez y retrouver des articles questionnant nos rapports à l’alimentation de façon générale, mais également d’autres articles traitant des expériences tentées dans différentes villes (Montréal, Bruxelles, Barcelone,…), illustrant qu’il existe une diversité de réponses pour affronter la situation de précarisation alimentaire.

L’outil est payant, mais un (long) aperçu de 26 pages est disponible ici : https://www.civam.org/wp-content/uploads/2021/02/Civam_Accessible_AutodiagExtrait.pdf

Cet outil est conçu pour renforcer la compréhension des enjeux liés à l’accès à l’alimentation.
Il est pensé pour permettre d’animer le débat multi-acteurs et croiser les regards

Pour cela, il ouvre 4 grands champs de réflexion :

• Qu’est-ce que la qualité de l’alimentation ?
• Quelles formes de participation mettre en œuvre au sein des initiatives ?
• Comment prendre en compte les enjeux agricoles ?
• Comment se constitue l’autonomie des acteurs ?

Le document comporte des questions, des idées d’animation ainsi que de nombreuses ressources pour appuyer les débats. Des tableaux de synthèse permettent de fixer des pistes de travail et des éléments à partager.