Pourquoi tant de gens sont-ils persuadés que bien manger coûte cher ? Et en-dehors du prix des aliments, y a-t-il d’autres freins qui empêchent certaines personnes de se nourrir correctement ?
En France, le budget consacré à l’alimentation (à domicile ou à l’extérieur) est en baisse constante depuis 1960 : il représentait 34,6% à l’époque (c’était le principal poste de dépenses) contre 20,4% aujourd’hui. Et qui consacre la plus grosse part de son budget à la nourriture ? Pas forcément ceux que vous croyez. Car plus les ménages sont pauvres, plus la part du budget allouée aux dépenses alimentaires est élevée. D’après l’INSEE, en 2011, il y a 5 points de différence entre les ménages les plus modestes et les plus aisés sur la part du budget consacrée à l’alimentation.
En France, plus de gens que l’on croit ne peuvent pas accéder à une alimentation équilibrée : 8,8 millions de personnes vivent en-dessous du seuil de pauvreté et n’ont que 2.50 € à 3 € par jour pour se nourrir. Ça représente 14% de la population pour qui c’est trop cher de manger et donc, a fortiori, de bien manger.
Pour confronter l’idée selon laquelle c’est cher de bien manger, nous nous sommes rendues chez un primeur local et bio, un Monoprix et un LIDL pour comparer les prix et avons rencontré deux représentants d’associations qui cherchent à rendre les bons produits accessibles à tous et toutes.