Une sécurité sociale alimentaire pour assurer notre résilience face aux défaillances du système actuel

La résilience alimentaire correspond à la capacité du système alimentaire à garantir notre sécurité alimentaire – soit la « possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive » – et ce malgré des perturbations variées et imprévisibles. Or aujourd’hui, en plus de ne pas assurer la sécurité alimentaire de toute la population française, notre système alimentaire montre de profondes vulnérabilités face aux bouleversements écologiques et sociaux – menaces qu’il contribue lui-même à aggraver.

Notre manière de produire, transformer, transporter et consommer notre nourriture doit connaître une véritable révolution si nous voulons assurer notre sécurité alimentaire dans un contexte de changement climatique, d’effondrement de la biodiversité, de raréfaction des ressources énergétiques et de récession économique. La responsabilité de cette transition n’incombe pas à la seule profession agricole, ni aux seuls consommateurs. Nous devons collectivement revoir les règles du jeu afin de généraliser des pratiques plus résilientes et soutenables. Une sécurité sociale de l’alimentation permettrait de faire un grand pas dans cette direction.

Face à la précarité alimentaire, les jardins solidaires se multiplient

En France, les produits frais ont augmenté de 18% un en an. Cette hausse des prix conjuguée à la paupérisation de la population a plongé de nombreuses personnes dans une précarité alimentaire. Face à la crise, un collectif de paysans et paysannes a lancé un mouvement de réappropriation des terres pour créer des jardins solidaires, et préparer l’autonomie de demain.

Une énorme frange de solidarité s’est renforcée durant la crise sanitaire, et de nombreux jardins solidaires ont déjà émergé dans différents endroits. L’objectif : assurer l’accès à une nourriture saine aux réfugié.e.s et personnes isolées et précarisées.

Retour sur certaines de ces initiatives françaises