La communauté LGBTIQA : Le droit de nourrir l‘inclusion

Les personnes LGBTIQA sont très généralement marginalisées et empêchées d‘accéder à leurs droits civils et politiques, ainsi qu‘à leurs droits économiques, sociaux et culturels. Elles sont discriminées par des institutions publiques, des services de sécurité, par le système éducatif et sur le marché de l‘emploi. Cette discrimination structurelle mine leurs droits humains, créant un environnement d‘exclusion extrême, au sein duquel elles ne peuvent répondre à leurs besoins fondamentaux ni exercer leurs droits fondamentaux.
De par cette marginalisation continue et systématique, les communautés LGBTIQA sont plus enclines à expérimenter la pauvreté, comme le souligne le rapport du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l‘Homme : « (…) le nombre de personnes pauvres, de personnes sans abri et de personnes confrontées à l’insécurité alimentaire est plus élevé parmi les LGBT que dans le reste de la population ».

Nourrir les pauvres avec les déchets du système capitaliste

Cet article déconstruit les ressorts de l’aide alimentaire, et sa tendance à donner les restes et les surplus issus du système alimentaire capitaliste aux personnes les plus précaires. Il déplore également la réalité de nombreuses personnes contraintes de limiter la quantité et/ou la qualité de leur alimentation, faute de moyens. Enfin, l’autrice propose certaines mesures structurelles (augmentation des revenus, gratuité des repas,…) afin d’endiguer cet enjeu crucial pour nos sociétés.

Le Droit à l’alimentation et à la nutrition en Belgique : Rapport de FIAN devant le Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations-Unies

Du 17 au 20 février 2020, la Belgique passait son cinquième examen périodique devant le Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU (Comité DESC) à Genève. À cette occasion, les organisations de la société civile ont l’occasion de présenter des rapports parallèles pour mettre en évidence les principaux problèmes et manquements des États. FIAN a saisi cette occasion pour pointer les problèmes au regard du droit à l’alimentation et à la nutrition en Belgique [1]. Cet article fait une synthèse des principaux constats, qui se répartissent en quatre thématiques :

Absence d’ancrage légal du droit à l’alimentation en Belgique
Pauvreté et aide alimentaire
Malnutrition et obésité
Transition vers des systèmes alimentaires durables, locaux et résilients

Le rapport complet : http://www.fian.be/FIAN-Belgium-presente-son-rapport-parallele-au-Comite-des-droits-economiques?lang=fr

 

Se nourrir lorsqu’on est pauvre

Alors que la Belgique et les Etats membres de l’UE se sont engagés à réduire le nombre de personnes en risque de pauvreté pour 2020, les chiffres de la pauvreté diminuent peu. Or, c’est d’abord sur les achats alimentaires que les ménages les plus précaires tentent d’économiser. Ces familles subissent alors une « double peine » : les produits les moins sains étant les moins chers, elles n’ont accès qu’à des produits de mauvaise qualité nutritionnelle, et, parallèlement, souffrent de ne pas pouvoir suivre les recommandations nutritionnelles bonnes pour leur santé. Face à ce constat, il est temps de remettre en question l’alimentation « low cost » et de replacer l’alimentation comme élément central de notre culture.

Mais que faire face à cette réalité quotidienne de la pauvreté, et de ses répercussions sur l’alimentation des ménages à faibles revenus ? Car un double consensus se dégage, apparemment paradoxal : un régime alimentaire sain reste hors de portée pour beaucoup de familles à faible revenu ; et cependant, poursuivre dans la voie actuelle, en encourageant une baisse des prix des denrées alimentaires et un meilleur accès à l’aide alimentaire, conduit à l’impasse. Des prix bas et l’aide alimentaire sont, au mieux, des palliatifs. Ce ne sont pas des solutions durables.

Alimentation durable pour tou·te·s : multiplions les innovations !

« Alors que les initiatives de distribution en alimentation durable se multiplient, celles-ci peinent élargir leur base et à toucher une grande diversité de publics, renforçant involontairement la fracture alimentaire de plus en plus marquée. Une recherche action participative, appelée Falcoop, a étudié la question au sein d’un quartier bruxellois. »

Cet article questionne donc l’accessibilité des alternatives alimentaires et leur tendance à recréer et/ou renforcer des inégalités existantes. L’autrice s’attarde ensuite sur les déterminants de cette (in)accessibilité, qui sont bien plus larges que le simple prix. Enfin, une piste de solution proposée serait de continuer d’innover dans les alternatives mises en place, avec, entre autres, l’idée des cuisines collectives, déjà bien implantées au Québec

Alimentation et inégalités sociales de santé : l’accès à une alimentation de qualité en question.

« L’alimentation est un déterminant majeur de la santé fortement marqué du sceau des inégalités sociales. Les populations défavorisées sont les candidates toutes trouvées au surpoids, à l’obésité et aux maladies dites de société qui y sont liées. Comment en est-on arrivé là ? Loin de se résumer aux seuls aspects financiers et de niveau d’instruction, les facteurs qui déterminent l’accès à une alimentation de qualité sont multiples et variés. »

Cet article propose dès lors un panorama de ces différents freins à l’accès à une alimentation de qualité, à savoir :

L’accessibilité financière et matérielle
L’accessibilité pratique
L’accessibilité via l’information
L’accessibilité sociale et culturelle
Lutter contre les inégalités sociales

Accès à l’alimentation en temps de pandémie : une perspective féministe

La crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 a conduit la Belgique à prendre des mesures de confinement drastiques. Du jour au lendemain, la majorité de la population s’est retrouvée enfermée chez elle, pendant qu’une autre partie de la population était dehors pour faire tourner la machine et prodiguer de l’aide et des soins à celles et ceux qui en avaient besoin. Et lorsqu’on parle de travail du soin (ou care en anglais), ce sont principalement les femmes qui sont sur le pont. Parallèlement, ce sont encore elles qui prennent en charge les tâches et le travail domestique. Clairement, en Belgique et dans le monde, les femmes ont été fortement impactées par les mesures prises par les différents gouvernements pour faire face au coronavirus. Quelles conséquences cela a-t-il eu sur leur accès à une alimentation adéquate et de qualité ?

Le droit à une alimentation adéquate en Belgique

Le droit une alimentation adéquate est un droit humain fondamental consacré dans
plusieurs traités internationaux ratifiés par la Belgique. A cet égard, les autorités belges ont le devoir et l’obligation de respecter, protéger et donner effet au droit à une alimentation adéquate sur leur territoire ainsi qu’à l’étranger. Le droit à l’alimentation est toutefois largement ignoré par les responsables politiques belges, étant considéré comme une problématique touchant principalement les pays pauvres. Cette vision ignore l’ampleur des phénomènes d’extrême pauvreté en Belgique et démontre une interprétation restrictive du droit à une alimentation adéquate. Cette note vise à mettre en lumière les défis importants du droit à une alimentation adéquate en Belgique et à préciser les obligations de la Belgique au regard de ses engagements en matière de droits humains.

Les conseils de politique alimentaire

Dans cette note d’analyse, Veronica Bonomelli et Manuel Eggen proposent une analyse des conseils de politique alimentaire, un outil prometteur pour mener vers une souveraineté alimentaire et une gouvernance bien plus horizontale de nos systèmes alimentaires. Après avoir détaillé les objectifs et les caractéristiques de ces conseils de politique alimentaires, l’autrice et l’auteur s’intéressent aux défis auxquels devront faire face ces organes de gouvernance partagée.

 

« Face à la mondialisation et l’intégration verticale des maillons de la chaîne alimentaire aux mains des géants de l’industrie agroalimentaire, de nouvelles initiatives foisonnent pour relocaliser et transformer la gouvernance de nos systèmes alimentaires. Au cœur de ce mouvement, on retrouve l’émergence de Conseils de politique alimentaire (en anglais : Food Policy Council). Il s’agit d’organes et de plateformes multi-acteurs qui ont pour objectif d’identifier et de proposer des solutions innovantes et transdisciplinaires en vue d’améliorer les systèmes alimentaires à l’échelle territoriale, en s’assurant qu’ils soient plus durables du point de vue environnemental et plus justes du point de vue social. Cette note vise à énoncer le contexte de naissance de ces initiatives ainsi que leurs caractéristiques principales pour ensuite mettre en lumière leur potentiel et les défis auxquels elles doivent faire face pour devenir un véritable instrument participatif de promotion du droit à l’alimentation et à la nutrition. »