Collectif pour une Sécurité Sociale de l’Alimentation

LE site pour tout savoir sur la sécurité sociale de l’alimentation

Depuis deux ans, les membres du collectif pour une sécurité sociale de l’alimentation échangent, construisent et portent un projet de société à la hauteur des enjeux agricoles et alimentaires. Forts de travaux bien plus anciens, ils partagent leurs expériences et leurs points de vue pour essayer de penser les institutions d’une socialisation de l’agriculture et de l’alimentation… Tout un projet !

Découvrez l’ensemble de ces réflexions, la proposition détaillée d’une sécurité sociale de l’alimentation, ainsi qu’une série d’initiatives locales qui mettent en place les prémisses d’un tel dispositif sur ce site entièrement consacré à la sécurité sociale de l’alimentation!

Encore des patates?!

Bande dessinée destinée à sensibiliser le grand public aux enjeux agricoles et alimentaires actuels, et à vulgariser cette réponse plébiscitée par de nombreux acteurs du milieu : une sécurité sociale de l’alimentation.

La BD n’est disponible qu’en version papier, au prix de 2€

« Grâce au dessin de Claire Robert, nous avons pu élaborer un outil de découverte de la sécurité sociale de l’alimentation : une bande dessinée, humoristique et agréable, qui n’enlève rien à la précision de la description des enjeux agricoles et alimentaires et des bases sur lesquelles s’inscrivent le projet de sécurité sociale de l’alimentation, complètée par des annexes riches.

Cette bande dessinée est un moyen de vous faire partager nos constats d’indignation et d’espoir… Pour vous inviter à partager les vôtres, à se rassembler, et peut être demain, reprendre tous ensemble le pouvoir de décider de notre alimentation ! »

La grande distribution : nouvel acteur crédible de la lutte contre la précarité alimentaire ?

Leclerc propose un panier alimentaire équilibré à 21€/semaine pour les personnes à petits budgets : réactivité et mise en œuvre concrète. Doit-on y voir une alternative crédible à un système d’aide alimentaire dépassé et aux atermoiements stériles de l’État en termes de lutte contre la précarité alimentaire ? Contrairement à l’aide alimentaire, l’offre promotionnelle de Leclerc est immédiatement accessible à tous, sans exigence administrative particulière, et en proximité. Cela semble bien être une réponse plus visible et plus lisible que celle des pouvoirs publics qui se résume à déléguer le problème de la précarité alimentaire au secteur caritatif à coups de subventions. Seuls petits détails : le colis est pré-pensé, les produits sont tous emballés, fruits et légumes compris.

Migrations, précarités et aides alimentaires : comment se familiariser à de nouveaux aliments ?

Etude consultée via le 90ème numéro de la revue « Alimentation, santé et petit budget » du CERIN

La culture culinaire d’une région intègre les héritages du passé et expériences du présent, à l’image de ses ressources et contraintes. Si les voyages sont propices à la découverte de nouvelles saveurs, le contexte migratoire est souvent associé au maintien des habitudes alimentaires du pays d’origine, marquant le rattachement à l’identité nationale. Vu le flux important de demandeurs d’asile en France, leur grande précarité et dépendance des dispositifs d’aide, une étude a exploré les modalités d’adaptation de la structure associative aux demandes d’un public émergeant.

D’après les responsables et bénévoles, le principal, voire seul frein empêchant des bénéficiaires d’origine étrangère d’emporter des produits auxquels ils n’étaient pas familiers était leur méconnaissance de celles-ci, voire leur manque de curiosité : des comportements et attitudes souvent critiqués. Pourtant, l’enquête au sein de l’association, notamment par les données longitudinales que l’enquêtrice a recueillies à l’occasion de visites répétitives d’une même personne du service d’aides alimentaires, montrent qu’une proportion importante de bénéficiaires emportait certains produits qui lui étaient méconnus au départ, au fur et à mesure de son adaptation aux produits locaux et aux denrées proposées par l’association. Citons-en des variétés de fruits, de viennoiseries ou de crème-desserts, ainsi que de fromages frais ou à tartiner : des denrées caractérisées par un goût sucré pour les premiers, et un goût légèrement acide pour les derniers. Ainsi, les denrées répugnées et non emportées par les bénéficiaires d’origine étrangère comprenaient des fromages à goût prononcé comme le camembert, le bleu ou le munster, et des légumes ayant un goût particulier, notamment amer, tels que les endives, les choux de Bruxelles, les choux, l’artichaut ou les asperges. En parallèle, une proportion importante de ces bénéficiaires, notamment ceux récemment arrivés en France, ne connaissait et donc n’emportait pas certains des fruits et légumes proposés par l’association, dont certains étaient considérés par les Français comme des marqueurs de l’appartenance à une catégorie aisée. Citons les pêches, la nectarine, les abricots, les kakis. Ces données d’observation rappellent, voire confirment les données bibliographiques indiquant qu’au-delà d’une question purement subjective, une préférence gustative est façonnée et développée dès le plus jeune âge, en fonction des goûts et des saveurs contactés, et qu’elle est à l’image des habitudes alimentaires nationales ou régionales. Ainsi, si le goût sucré est généralement hautement apprécié de toutes les populations, expliquant l’appréciation d’une proportion importante des bénéficiaires d’origine étrangère des « nouveaux produits » à goût sucré, ce n’est pas le cas du goût amer prononcé dans les légumes et fromages répugnés des étrangers mais dont le goût est apprécié des Français.

Il ressort donc qu’une meilleure adaptation aux demandes et besoins d’un public émergeant s’avère possible et envisageable, même avec les moyens limités dont dispose la majorité des associations caritatives. Ainsi, si l’adaptation aux denrées locales peut être facilitée par la dégustation des denrées non connues ou la distribution de recettes, les associations caritatives pourraient également agir pour diminuer les répercussions d’interdits ou tabous liés aux religions sur les choix alimentaires et in fine le statut nutritionnel de bénéficiaires, sans pour autant s’engager dans des dépenses supplémentaires. Elles pourraient ainsi, par exemple, être plus flexibles vis-à-vis des personnes n’emportant pas de produits carnés en leur autorisant à emporter des quantités de produits de la pêche ou de produits laitiers supérieures aux « quantités maximales autorisées », ce qui leur fournirait, malgré tout, des sources de protéines d’origine animale, donc équivalents nutritionnellement, ainsi que des vitamines et des minéraux. Si un tel changement dans le fonctionnement de l’association requiert une adaptation de la part des bénévoles et une gestion différente des stocks, elle semble complètement envisageable par une association qui, comme celle où a été menée l’enquête, permet aux personnes assistées de choisir les denrées qu’elles désirent emporter.

Consom’action !

Ce documentaire devrait être disponible en ligne pour début 2022. Entretemps, il est possible de demander à Clara ASBL d’organiser une projection.

“Consom’action” explore le thème de l’accès pour tous à une alimentation de qualité et durable et plus particulièrement pour celles et ceux qui en sont financièrement et/ou culturellement éloignés et offre des pistes pour :

Sensibiliser le consommateur à l’alimentation de qualité et durable, au manger sainement et l’inviter à découvrir le circuit court et le local ;
Evoluer d’un acte banal de consommation – parfois compulsif – répété des milliers de fois dans notre vie quotidienne en un comportement plus réfléchi ;
Comprendre la relation qui existe entre les habitudes de consommation et les problèmes liés au dérèglement de notre écosystème environnemental, sociétal et économique.

Les Petites Cantines

Les Petites Cantines, c’est un réseau non lucratif de cantines de quartier, où les convives s’accueillent et se rencontrent au travers de repas durables, participatifs et à prix libre. Les Petites Cantines s’appuient sur l’entraide et l’intelligence collective pour contribuer à la construction d’une société fondée sur la confiance.

Les Petites Cantines visent à rompre la solitude, dont 45 % des Françaises et des Français souffrent. Faire à manger ou partager un plat sont des occasions de rencontrer des convives d’autres générations et parcours de vie. Tout est fait pour faciliter les échanges, se sentir relié.e aux autres, et renouer avec un sentiment d’utilité sociale. La maîtresse ou le maître de maison accueille les participants et les convives et anime la communauté. Tout le monde met la main à la pâte, au service ou à la vaisselle « comme à la maison » et l’on paye ce que l’on veut ou peut pour son repas, de manière à accueillir tout le monde. L’approvisionnement est bio et local, en circuit court, ou en invendus collectés. Chaque Cantine est autonome financièrement grâce à la participation libre des convives. Le modèle permet de promouvoir une alimentation saine, de qualité, durable et pleine de goûts !

Suivre le lien vers le site web pour en savoir plus, ou allez voir cette vidéo explicative du projet

Pour soutenir l’économie québécoise, reconnaître le droit à l’alimentation pour tous et renforcer le filet de sécurité sociale

« L’alimentation doit être considérée comme un droit fondamental au même titre que le logement ou l’éducation. S’alimenter est essentiel à la vie. En ce sens, les aliments ne sont pas un bien parmi tant d’autres. Ils répondent à un besoin essentiel pour l’ensemble de la population. La reconnaissance du droit à l’alimentation doit donc être garantie par le gouvernement du Québec.

Alors qu’une part importante de la population est de plus en plus soucieuse de son alimentation et choisit des aliments en fonction de leurs liens directs avec la santé (aliments biologiques, aliments fonctionnels, etc.), plusieurs n’ont pas les moyens financiers d’effectuer de tels choix. Cela dénote une inquiétante réalité, soit celle d’une alimentation à deux vitesses, car les choix alimentaires nécessaires aux saines habitudes de vie sont souvent les moins accessibles aux personnes à plus faible revenu. »

Dans cet avis, les membres du Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ) formulent une série de recommandations destinées à la mise en place d’un réel droit à une alimentation de qualité, variée et équilibrée, combinant ainsi les enjeux de transition des systèmes alimentaires à ceux de justice sociale.

Voici ces différentes recommandations, détaillées au sein de ce document :

  • Augmenter le revenu disponible des Québécoises et des Québécois
  • Contrôler les prix des aliments de base
  • Renforcer le pouvoir citoyen dans le domaine alimentaire
  • Augmenter le financement des organismes communautaires autonomes

Balado des cuisines collectives – Épisode 1 : Essentielles !

Bienvenue au balado du Regroupement des cuisines collectives du Québec, un balado où on parle de cuisines collectives, d’autonomie alimentaire et de différents enjeux autour de l’accessibilité à l’alimentation, dans une perspective d’action communautaire et d’éducation populaire.

Pour ce premier épisode, nous recevons Sylvie Sarrasin, présidente du RCCQ ainsi que Josée di Tomasso, chargée de projets au Centre d’entraide Racine-Lavoie.

Accès universel à une offre alimentaire de qualité : actions, besoins et collaborations intersectorielles

Cette étude recense plus 800 actions favorisant l’accès à des aliments de qualité pour tous au Québec. La recension met en évidence la diversité des interventions en cours au Québec et des secteurs d’activités concernés par la problématique. Le rapport révèle également les principaux obstacles rencontrés, les besoins des organisations et les collaborations intersectorielles à mettre de l’avant pour améliorer la situation.

Les initiatives recensées se répartissent dans 18 catégories allant de l’amélioration de la disponibilité des aliments dans les milieux de vie à l’adoption de politiques alimentaires en passant par la réduction du coût des aliments ou l’optimisation de la logistique de distribution et de récupération. Elles sont portées par des organisations issues de sept secteurs d’activités essentiels : communautaire, municipal, bioalimentaire, santé et services sociaux, éducation et recherche, intersectoriel et environnement. Les actions sont principalement mises en œuvre à l’échelle des municipalités et des MRC et sont en majorité destinées à l’ensemble de la population ou aux personnes à faible revenu. Près de 80% d’entre elles sont réalisées en partenariat.

De nombreux besoins et obstacles ont été identifiés dans la réalisation des actions, notamment le manque de financement récurrent, de ressources humaines et d’infrastructures adéquates. Des efforts sont aussi nécessaires pour s’assurer que les interventions mises en place rejoignent et répondent aux besoins des personnes les plus vulnérables.

Un constat principal se dégage de ce rapport : un seul secteur d’activités ne peut, à lui seul, agir sur toutes des dimensions de l’accès et de la qualité des aliments, et ainsi assurer la sécurité alimentaire de l’ensemble de la population. Des interventions structurantes et coordonnées, ainsi que les partenariats intersectoriels sont nécessaires pour améliorer l’accès à une saine alimentation et réduire les inégalités sociales de santé.

Bruxelles : des cuisines de quartier qui chauffent les coeurs

À Bruxelles, tous les mardis, Ferhad, Jaldez, Khadija, Sophie, Fanny et d’autres se réunissent pour cuisiner ensemble. Le groupe « Ça chauffe » fait partie du mouvement Cuisines de quartier, un réseau de citoyens et citoyennes qui s’organisent en collectivité pour la préparation de repas à ramener chez soi.

Cet article propose de découvrir ces groupes de « Cuisines de Quartier » : leur fonctionnements, leurs valeurs, leurs objectifs,… le tout, à travers les yeux (et la voix) des cuisiniers.ères.