Les questions de l’accès à l’alimentation de qualité pour tous et de justice alimentaire constituent un impératif d’action publique, politique et académique. Elles suscitent une attention croissante notamment de la part d’organisations – entreprises et associations – qui entendent prendre en charge cette question. Le concept de justice alimentaire tend ainsi à se diffuser aussi bien dans les sphères militantes et citoyennes que dans les sphères académiques.
Pour autant, peu d’études sont consacrées à la façon dont des initiatives de ce type conçoivent leurs actions au quotidien et parviennent à concevoir des modèles d’affaires pérennes. L’objectif de notre contribution est justement d’explorer comment des entreprises sociales se saisissent de ce concept de justice alimentaire à travers leurs pratiques et leurs modèles d’affaires.
Nous présentons le concept de justice alimentaire et montrons, à travers sa mise en pratique dans des organisations, comment ces dernières résolvent les contradictions des logiques économiques et sociales qu’elles doivent affronter. A partir d’une enquête qualitative menée dans la métropole lyonnaise et en nous appuyant sur la typologie fournie par Santos, Pache, Birkholz (2015), nous proposons finalement un modèle d’analyse pour saisir la diversité des pratiques et des modèles d’affaires pour favoriser la justice alimentaire.
Il est nécessaire de considérer les conditions de l’accès à l’alimentation et d’adopter une approche globale des enjeux reposant sur le système alimentaire dans son ensemble. Envisager l’accès à l’alimentation à partir de l’éthique du care est la voie que nous explorons dans cet article pour répondre à cet enjeu. En mettant au cœur de l’analyse la vulnérabilité et l’interdépendance des êtres humains, l’éthique du care permet d’envisager les questions alimentaires dans l’ensemble de leurs dimensions sociales et de donner une pleine place à la voix et à l’analyse des personnes en situation de précarité.
Nous proposons, à partir de deux approches différentes, celle des droits de l’homme et celle de la démocratie alimentaire, de voir comment pourrait se construire un droit à l’alimentation.
Les Petites Cantines, c’est un réseau non lucratif de cantines de quartier, où les convives s’accueillent et se rencontrent au travers de repas durables, participatifs et à prix libre. Les Petites Cantines s’appuient sur l’entraide et l’intelligence collective pour contribuer à la construction d’une société fondée sur la confiance.
Les Petites Cantines visent à rompre la solitude, dont 45 % des Françaises et des Français souffrent. Faire à manger ou partager un plat sont des occasions de rencontrer des convives d’autres générations et parcours de vie. Tout est fait pour faciliter les échanges, se sentir relié.e aux autres, et renouer avec un sentiment d’utilité sociale. La maîtresse ou le maître de maison accueille les participants et les convives et anime la communauté. Tout le monde met la main à la pâte, au service ou à la vaisselle « comme à la maison » et l’on paye ce que l’on veut ou peut pour son repas, de manière à accueillir tout le monde. L’approvisionnement est bio et local, en circuit court, ou en invendus collectés. Chaque Cantine est autonome financièrement grâce à la participation libre des convives. Le modèle permet de promouvoir une alimentation saine, de qualité, durable et pleine de goûts !
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Réunis en assemblée générale annuelle le 31 mai 2017 à Orford, les membres du Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ) ont adopté une déclaration portant sur le droit à une saine alimentation. Cette adoption conclut une vaste consultation menée au cours des 24 derniers mois au sein du mouvement des cuisines collectives et dans une moindre mesure au sein de la population.
Convaincu que les actions citoyennes communautaires ou écologistes ne suffiront pas à changer substantiellement le cours des choses en matière de droit à une saine alimentation au Québec, le RCCQ a décidé d’exercer son leadeurship et d’entreprendre une opération de mobilisation des citoyen.ne.s et des organisations et de représentation auprès des paliers de gouvernement ayant une incidence sur l’alimentation, pour l’adoption de politiques, de programmes et de lois capables de faire une réelle différence.
Les personnes LGBTIQA sont très généralement marginalisées et empêchées d‘accéder à leurs droits civils et politiques, ainsi qu‘à leurs droits économiques, sociaux et culturels. Elles sont discriminées par des institutions publiques, des services de sécurité, par le système éducatif et sur le marché de l‘emploi. Cette discrimination structurelle mine leurs droits humains, créant un environnement d‘exclusion extrême, au sein duquel elles ne peuvent répondre à leurs besoins fondamentaux ni exercer leurs droits fondamentaux.
De par cette marginalisation continue et systématique, les communautés LGBTIQA sont plus enclines à expérimenter la pauvreté, comme le souligne le rapport du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l‘Homme : « (…) le nombre de personnes pauvres, de personnes sans abri et de personnes confrontées à l’insécurité alimentaire est plus élevé parmi les LGBT que dans le reste de la population ».
Dans le sillage du 17 avril, journée mondiale des luttes paysannes, Entraide et Fraternité propose une analyse qui interroge l’accessibilité sociale des alternatives alimentaires. Alors que la journée des luttes paysannes est l’occasion de rappeler la nécessité d’une « révolution agroalimentaire » en marche à travers le monde, il est également utile de se demander qui sont les acteurs impliqués dans ce mouvement et quels sont ceux qui en sont exclus.
DREAM est un projet d’insertion socio-professionnelle (ISP) de récupération et de distribution des invendus de fruits et légumes du marché matinal de Bruxelles (Mabru) vers le secteur de l’aide alimentaire en Région de Bruxelles-Capitale.
DREAM (Distribution et Récupération d’Excédents Alimentaires à Mabru) est le fruit d’une collaboration entre le CPAS de la Ville et le Marché Matinal de Bruxelles (asbl Mabru). Ce service vise à récupérer les fruits et légumes frais invendus auprès des marchands du Marché Matinal et d’autres fournisseurs et à les redistribuer à des associations bruxelloises actives dans le domaine de l’aide alimentaire.
Lancé à la mi-septembre 2015, ce projet renforce considérablement le secteur de l’aide alimentaire en région Bruxelloise.
Actuellement, il permet déjà de récupérer plus d’une tonne de légumes et fruits frais invendus par jour et à les redistribuer aux associations du secteur.
Dans cette note d’analyse, Veronica Bonomelli et Manuel Eggen proposent une analyse des conseils de politique alimentaire, un outil prometteur pour mener vers une souveraineté alimentaire et une gouvernance bien plus horizontale de nos systèmes alimentaires. Après avoir détaillé les objectifs et les caractéristiques de ces conseils de politique alimentaires, l’autrice et l’auteur s’intéressent aux défis auxquels devront faire face ces organes de gouvernance partagée.
« Face à la mondialisation et l’intégration verticale des maillons de la chaîne alimentaire aux mains des géants de l’industrie agroalimentaire, de nouvelles initiatives foisonnent pour relocaliser et transformer la gouvernance de nos systèmes alimentaires. Au cœur de ce mouvement, on retrouve l’émergence de Conseils de politique alimentaire (en anglais : Food Policy Council). Il s’agit d’organes et de plateformes multi-acteurs qui ont pour objectif d’identifier et de proposer des solutions innovantes et transdisciplinaires en vue d’améliorer les systèmes alimentaires à l’échelle territoriale, en s’assurant qu’ils soient plus durables du point de vue environnemental et plus justes du point de vue social. Cette note vise à énoncer le contexte de naissance de ces initiatives ainsi que leurs caractéristiques principales pour ensuite mettre en lumière leur potentiel et les défis auxquels elles doivent faire face pour devenir un véritable instrument participatif de promotion du droit à l’alimentation et à la nutrition. »
La malle virtuelle « De mon assiette à la Planète » est une sélection d’outils pédagogiques en ligne (dossiers téléchargeables, vidéos et sites internet) pour aborder l’alimentation durable avec les 5-18 ans et adultes.
La thématique de l’alimentation étant bien plus que le fait de manger, elle nous invite à élargir notre champ de vision et à explorer toute sa complexité. En matière d’éducation, l’approche systémique convient particulièrement. Une approche qui propose d’analyser les liens, les interactions entre les divers éléments d’un système. Ici, l’alimentation.
C’est l’objectif de cette malle d’outils pédagogiques virtuels. Des ingrédients variés pour questionner notre assiette, aider à la compréhension de ses multiples origines et destins et tendre vers une mise en action ! Pour une alimentation plus saine, plus respectueuse des hommes, des animaux et des plantes sur toute la Planète !
Schéma destiné à illustrer les différents déterminants de l'(in)accessibilité de l’alimentation saine et durable. Ici, ce sont 5 types d'(in)accessibilité qui ont été décelés : financière et matérielle, pratique, via l’information, sociale et culturelle, psychosociale.