Bande dessinée destinée à sensibiliser le grand public aux enjeux agricoles et alimentaires actuels, et à vulgariser cette réponse plébiscitée par de nombreux acteurs du milieu : une sécurité sociale de l’alimentation.
La BD n’est disponible qu’en version papier, au prix de 2€
« Grâce au dessin de Claire Robert, nous avons pu élaborer un outil de découverte de la sécurité sociale de l’alimentation : une bande dessinée, humoristique et agréable, qui n’enlève rien à la précision de la description des enjeux agricoles et alimentaires et des bases sur lesquelles s’inscrivent le projet de sécurité sociale de l’alimentation, complètée par des annexes riches.
Cette bande dessinée est un moyen de vous faire partager nos constats d’indignation et d’espoir… Pour vous inviter à partager les vôtres, à se rassembler, et peut être demain, reprendre tous ensemble le pouvoir de décider de notre alimentation ! »
Il est nécessaire de considérer les conditions de l’accès à l’alimentation et d’adopter une approche globale des enjeux reposant sur le système alimentaire dans son ensemble. Envisager l’accès à l’alimentation à partir de l’éthique du care est la voie que nous explorons dans cet article pour répondre à cet enjeu. En mettant au cœur de l’analyse la vulnérabilité et l’interdépendance des êtres humains, l’éthique du care permet d’envisager les questions alimentaires dans l’ensemble de leurs dimensions sociales et de donner une pleine place à la voix et à l’analyse des personnes en situation de précarité.
Nous proposons, à partir de deux approches différentes, celle des droits de l’homme et celle de la démocratie alimentaire, de voir comment pourrait se construire un droit à l’alimentation.
Dans la France de 2021 : dix millions de pauvres, des personnes souffrant de précarité dans tous les domaines — économique, immobilier, énergétique, mais aussi alimentaire. Des organisations caritatives veillent, distribuent des colis issus des banques alimentaires, mais que contiennent-ils ? Des invendus de supermarchés, ce que l’agro-industrie produit de pire. En France on ne meurt pas de faim, on souffre de malnutrition. Entre moyens réduits, surplus de la grande distribution et recours au caritatif, difficile d’avoir “un accès digne à une alimentation de qualité pour tous”, selon la belle formule du Secours catholique.
Cet ouvrage propose un tour de France des acteurs de l’aide alimentaire, où l’on peut découvrir les ressorts d’une solidarité à toute épreuve, mais aussi d’un véritable « business » pour certains. Nous sommes allés à la rencontre de celles et ceux qui s’organisent pour manger correctement, créent des groupements d’achat, des coopératives ou des jardins partagés, passant du caritatif au solidaire, inventant de nouveaux modèles de production et de consommation qui pourraient s’étendre à toute la population. Bienvenue dans les coulisses, parfois sordides, souvent lumineuses, de l’aide alimentaire en France.
Ce chapitre d’un ouvrage collectif portant sur la mise en débat de l’aide alimentaire pose la question de l’opportunité que constitue, pour ce secteur, l’actuel mouvement prônant un autre système alimentaire – plus juste et plus durable. Ce nouveau système prône en effet, parmi ses valeurs, la possibilité, pour toutes et tous, de pouvoir accéder à une alimentation de qualité. Le chapitre raconte les actions qui ont été mises en œuvre dans l’aide alimentaire sous l’impulsion de nouveaux programmes politiques favorisant la transition vers un système alimentaire durable. Il examine en quoi ce mouvement offre, ou non, des voies de réponses possibles à la problématique de l’insécurité alimentaire.
Cet article est le résultat d’une étude quantitative et qualitative menée auprès des personnes qui fréquent des épiceries sociales chapeautée par la Croix-Rouge francophone de Belgique. Ces personnes racontent comment elles perçoivent et vivent cette aide. Le choix de s’intéresser aux épiceries sociales a été opéré dans la mesure où celles-ci suscitent beaucoup d’intérêt de la part de travailleurs sociaux et de responsables politiques, qui les voient comme une alternative aux distributions de colis alimentaire.
Les organismes d’aide alimentaire ont subi en 2014 un changement de cadre d’action, avec le transfert du Programme européen d’aide aux plus démunis de la politique agricole vers l’emploi, les affaires sociales et l’inclusion. Par ce transfert, les pratiques d’aide alimentaire se sont vues plus formellement liées à des missions d’accompagnement et d’activation sociale. Au-delà d’une offre de nourriture, l’aide alimentaire doit être un moyen pour initier un travail d’accompagnement social. Comment les pratiques d’aide alimentaire se positionnent-elles dans le champ du travail social ? C’est la question qui a été traitée par des travailleurs sociaux lors d’une analyse en groupe et dont ce chapitre d’ouvrage fait état.
Quand on se penche sur l’histoire de la protection sociale depuis qu’elle a été institutionnalisée à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, on constate que peu de place a été accordée à l’analyse des politiques et des pratiques d’aide alimentaire…
La survie de l’être humain dépend de divers facteurs matériels et immatériels, mais il est une condition élémentaire : avoir une alimentation saine et suffisante. Si l’on peut subsister quelque temps sans un toit, en haillons et dans le délaissement, impossible de se passer d’eau et de nourriture plus de deux jours…
La crise de la COVID a mis en lumière la fragilité des grandes institutions qui ne garantissent plus la nourriture à tous, encore moins une nourriture de qualité. Pour près de six millions de nos concitoyens, manger est devenu une angoisse quotidienne, ravivant la peur ancestrale du manque de nourriture.
Cette situation a réactivé l’exigence d’une société en mesure d’assurer le droit à une alimentation choisie. Et pourquoi pas l’instauration d’une sécurité sociale de l’alimentation, comme il existe une sécurité sociale de la santé ?
L’urgence est là, mais ouvrir un tel droit implique de remettre en cause la domination de l’agro-industrie sur l’actuel système alimentaire. De réinterroger, aussi, notre fonctionnement démocratique en y associant les absents à commencer les femmes, écartées des prises de décision alors que le modèle alimentaire repose d’abord sur elles.
Dans Manger, la chercheuse Dominique Paturel et la journaliste Marie-Noëlle Bertrand appellent à reprendre le pouvoir sur la façon d’accéder à une alimentation durable. Elles invitent les chercheurs, syndicats paysans, associations, ONG à poursuivre leurs travaux sur le sujet, les territoires à devenir des leviers pour faire converger les débats et expérimentations en cours.
Un plaidoyer utile.
Depuis quelques décennies, l’aide alimentaire semble s’imposer comme une réponse incontournable à la pauvreté. Colis alimentaires, restaurants sociaux et épiceries sociales permettent à des centaines de milliers de personnes de se nourrir ou de soulager leur budget. Une aide nécessaire qui se paie souvent au prix de la dignité.
Comment comprendre le développement d’un circuit alimentaire « pour les pauvres » dans nos sociétés d’abondance ? Comment ces aides s’articulent-elles aujourd’hui avec les mécanismes de protection sociale ? Qu’en pensent les personnes qui y ont recours ?
Les auteurs de cet ouvrage explorent l’aide alimentaire sous différents angles : à partir de l’histoire politique, sociale et économique qui tend à l’ériger en solution privilégiée pour répondre à la précarité ; à partir de ce qu’en disent ceux et celles qui la vivent au plus près (les personnes qui y ont recours et celles qui la mettent en œuvre) ; à partir enfin d’expériences menées dans le champ de l’alimentation durable à la recherche d’alternatives.
Cet ouvrage collectif initié par la Concertation Aide Alimentaire (FdSS-FdSSB) en collaboration avec le CBCS, rassemble les contributions de dix auteurs provenant de différents horizons : Jeffrey Tyssens, Peter Scholliers, Catherine Rousseau, Pierre Reman, Deborah Myaux (dir.), Louise Méhauden, Charlotte Maisin, Hugues-Olivier Hubert, Philippe Defeyt et Lotte Damhuis.
Loin d’offrir un horizon politique désirable, l’aide alimentaire demeure un puissant révélateur de l’évolution de notre société et de notre système de protection sociale.